Assassinats, destruction de biens… la Corse subit une recrudescence de violences qui endeuille des familles et plonge notre île dans des angoisses dont elle voudrait se libérer. Les faits dénoncés ne sont pas liés mais cette facilité dans le passage à l’acte oui.
À la veille de Noël, le 23 décembre, un jeune pompier, confrère estimé, Pierre Louis Giorgi perdait la vie à Aiacciu suscitant un émoi unanime*. Six autres personnes étaient blessées dans l’échange de coups de feu. Son assassin s’est constitué prisonnier. Le 10 janvier, Camille Orsoni, déjà visé par une tentative d’assassinat en 2014, a été retrouvé assassiné à Oletta. Le 11 janvier, un camping appartenant au maire de Zonza, Nicolas Cucchi, a été visé par un incendie volontaire, trois bungalows ont été détruits. Le 12 janvier, véritable institution bastiaise, le Café de la Paix sur la place St-Nicolas a entièrement brûlé sans qu’on en connaisse la cause, mais vraisemblablement le feu serait parti de l’extérieur de l’établissement.
Femu a Corsica réagit dans un communiqué et appel à un sursaut citoyen.
« La recrudescence des actes criminels et violents fait peser sur notre société un climat de pression et d’angoisse insupportable.
Le drame du Lamparo a suscité de multiples prises de position publiques appelant à une prise de conscience.
Ce qui vient de se passer en deux jours montre qu’il est indispensable de poursuivre, amplifier et concrétiser les appels au sursaut collectif.
Trois événements dramatiques, de nature différente mais concourant à la logique de violence qui mine la Corse – un assassinat et deux incendies criminels – sont en effet venus assombrir ce début d’année.
Femu a Corsica présente ses condoléances aux familles endeuillées.
Nous exprimons également notre soutien et notre solidarité au maire de Zonza, Nicolas Cucchi, et à sa famille, après l’incendie criminel de trois chalets installés dans son camping.
Li purtemu u nostru sustegnu fraternu.
De même, à Bastia, un commerce historique de la ville, « Le Café de la Paix », a été détruit entièrement par les flammes.
Femu a Corsica exprime là aussi son soutien et sa solidarité aux gérants, deux jeunes corses travailleurs et honnêtes, à leurs familles et aux salariés de l’établissement.
A Corsica chè no bramemu hè quella di u travagliu, di a prubità è di a pace .
Femu a Corsica s’impliquera dans toutes les initiatives collectives visant à affirmer que la société corse refuse la logique des pressions et des violences et veut construire un présent et un avenir, particulièrement pour notre jeunesse, de paix et de sérénité.
Dans cet esprit, Femu a Corsica prendra attache dès aujourd’hui avec l’ensemble des forces politiques, associatives et syndicales pour proposer une mobilisation collective, sous des formes à valider par une large concertation, sur le thème : « Vulemu campà è travaglià in pace ».
De même, nous demandons que la session de l’Assemblée de Corse consacrée à l’examen des propositions faites pour lutter contre les dérives mafieuses se tienne au plus vite et permette d’acter notre volonté commune de faire prévaloir les logiques de vie et de démocratie. » •
Femu a Corsica.
* Lire sur Arritti.corsica : « Le choc du meurtre de Pierre-Louis Giorgi »