Settimanale naziunalistu corsu dapoi 1966

N°2879

da u 6 à u 12 di marzu di u 2025

Ukraine

Trump à la manœuvre

Pour les Américains, lâcher tout soutien à l’Ukraine serait définitivement basculer dans une alliance objective avec Poutine.

le 07/03/2025

Par François Alfonsi

Les images hallucinantes de l’affrontement verbal entre Donald Trump, le vice-président J.D Vance et le président ukrainien Volodymir Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche, devant journalistes et caméras, sera très certainement un tournant politique.

Cet instant a été voulu par le président américain, celui-là même qui dit parler en direct avec Vladimir Poutine. Sans doute cette rencontre télévisée devait-elle apporter la démonstration que Zelinsky serait obligé de se résigner et de s’en remettre à Donald Trump pour négocier l’avenir de son pays. Dans les discussions, Donald Trump a mis en avant les moyens militaires et financiers fournis par l’administration américaine pour soutenir les forces armées ukrainiennes, soutien que Donald Trump a le pouvoir de prolonger, ou d’interrompre. Ce chantage au soutien a été sous-jacent tout au long de cet entretien, en vue d’amener le président ukrainien à se résigner à accepter l’accord qui sera négocié par Trump directement avec Poutine.

Car, très probablement, les discussions entre Trump et Poutine sont allées beaucoup plus loin que ce qui a été rendu public jusqu’ici. Donald Trump a certainement fait état de sa capacité à imposer au camp ukrainien les termes d’un accord acceptable par Moscou, même s’ils sont jugés beaucoup trop défavorables par Kiyv.

Aussi, la rebuffade de Volodymir Zelensky a manifestement beaucoup contrarié le nouveau pouvoir de Washington. Car, même mis sous pression américaine maximum, le président ukrainien n’a visiblement pas l’intention de capituler. Et comme l’Europe n’a pas l’intention de lâcher l’Ukraine, cette guerre ne se règlera pas « en trente jours » comme le président américain l’a proclamé en arrivant au pouvoir.

Zelensky veut des garanties de sécurité, Trump refuse

Dans l’immédiat, le point névralgique du différend n’est probablement pas territorial. À peu de choses près, la ligne de cessez-le-feu, s’il intervient, ne peut que correspondre à la ligne de front dans son état actuel.

Ce que Volodymir Zelensky exige avant tout, ce sont des garanties de sécurité de la part de Washington de façon à ce que le scénario de 2014 d’une invasion stoppée par un armistice qui a volé en éclats huit ans plus tard ne se reproduise plus. Garanties que l’administration Trump, dans la continuité de l’administration Biden d’ailleurs, se refuse à apporter, rejetant toute intégration de l’Ukraine à l’Otan.

Mais dès lors, le rôle de « grand pacificateur » auquel aspire Donald Trump pour marquer l’Histoire, risque de s’effondrer. L’Ukraine devra chercher ailleurs les garanties dont elle a besoin, principalement en Europe, et dès lors le rôle que s’arrogent les USA de l’exclusivité des négociations avec la Russie devient illusoire.

Par ailleurs, pour les Américains, lâcher tout soutien à l’Ukraine serait définitivement basculer dans une alliance objective avec Poutine. La diplomatie de rupture de Donald Trump est certes offensive, mais il y a des limites à tout !

En fait depuis la réunion orageuse de Washington à la Maison Blanche, Donald Trump, Volodymir Zelensky, les diplomaties occidentales, tous sont dans l’impasse face à Vladimir Poutine.

Pour Trump, trouver un deal qui convienne à Poutine suppose de bousculer Zelensky, jusqu’à vouloir le pousser à la démission. Mais l’Europe le soutient, et les autres forces politiques ukrainiennes ne contestent pas son action internationale.

Zelensky de son côté doit répondre aux attentes de sécurité de sa population, et toute rupture définitive avec Washington serait nécessairement très mal vécue. Mais un accord infamant pour Kiyv entrainerait de toutes façons une rupture avec Washington, l’humiliation en plus.

Quant à l’Europe, un accord d’armistice précipité et faible, aux seules conditions d’un Donald Trump influencé par Vladimir Poutine, les exposerait en première ligne. D’où leurs efforts pour revenir au centre du jeu, avec pour seul pouvoir celui de soutenir un « non » à Trump de la part des autorités ukrainiennes qui refusent l’arrêt des hostilités aux conditions de Poutine.

À Washington, face aux télés, Donald Trump pensait être en mesure d’imposer ses plans pour l’Ukraine. En réalité rien n’est fait. •

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