Jean Pierre Santini a arrêté sa grève de la faim pour conserver toutes ses facultés physique et mentales pour sa défense.
Il demeure injustement emprisonné.
Tout détenu a droit à la présomption d’innocence c’est pourquoi, conformément au droit français, la détention préventive doit demeurer l’exception en cas de danger pour la société, ce qui n’est pas le cas, sinon, cela s’appelle de la vengeance d’État.
Voici le message de sa fille Marie après sa décision.
«Comme vous le savez, mon père a entamé une grève de la faim au matin du 6 octobre, jour de son interpellation au village.
Cette grève de la faim est pour lui un acte politique et une réaction profonde au traitement qu’il subit et qu’il vit comme une atteinte à tout ce qu’a été sa vie jusqu’à présent et à son idéal militant.
Cependant, pour la défense de ses convictions et par respect à l’égard de ceux qui le soutiennent, il a décidé de continuer le combat en préservant ses facultés physiques et intellectuelles.
Symboliquement, il interrompt donc aujourd’hui sa grève de la faim, à la veille des jours où l’on célèbre les disparus.
Il est toujours en détention provisoire à la prison de Fresnes, dans des conditions très difficiles et avec une santé précaire.
Malgré son affaiblissement physique, il reste vif intellectuellement et fort mentalement.
Les parloirs sont l’occasion de lui transmettre les nombreux soutiens et témoignages d’estime et d’amitié qu’il reçoit. Il en est très touché et il vous remercie de tout cœur.
Du fait du contexte sanitaire actuel, nous restons très inquiets pour lui et pour sa santé. Nous continuons à faire tout notre possible pour qu’il sorte de prison au plus vite. » •