« La CLE mène un combat incessant contre l’exclusion dont le principal fournisseur est d’ordre structurel ; une économie bancale, un tourisme trop saisonnalisé, des mesures pour l’emploi qui trop souvent aggravent le fléau (multiplication et institutionnalisation des CDD), etc. J’ai toujours été très engagé sur ce combat, depuis longtemps, aux côtés de responsables associatifs ; il est essentiel que tous les candidats fassent connaître leur analyse et les propositions car le combat contre la précarité se gagne en amont – par le choix des politiques à suivre – et non pas en aval où le mal est déjà enraciné et il ne nous reste plus comme arme que la solidarité, essentielle et vitale pour les 60 000 Corses qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. » Ainsi s’exprimait Edmond Simeoni sur les réseaux sociaux le 10 novembre 2017.
Il avait entamé depuis très longtemps ce combat contre la précarité. Aux côtés des associations humanitaires qui œuvrent en ce domaine, il essayait d’en faire une priorité politique. Quelques mois auparavant, en mars 2016, il échangeait d’ailleurs avec le Docteur Pernin, fondateur du Collectif de lutte contre l’exclusion, qui rassemble plusieurs associations, et au travers de ce message ci-dessous, on perçoit tout l’engagement d’Edmond Simeoni sur ce sujet primordial. Encore une action forte de sa vie qui doit lui survivre dans nos engagements quotidiens.
«La lèpre de la précarité et de la pauvreté s’étendent car elles sont structurelles, vous l’avez assez dit et démontré – donc impliquant un travail de réflexion et d’action à la base et en amont –, pauvreté et précarité aggravées par la dépression économique ; désormais en Corse, des choses ont changé tant à la mairie de Bastia qu’à la CTC. À mon avis, nous ne sommes plus des protestataires isolés qui ont initié – et développé en ce qui vous concerne avec vos amis et organisations solidaires – cette lutte. Il faut donc changer de braquet.
Je suis décidé et tout à fait prêt à m’engager dans cette nouvelle phase de lutte et je pense que je peux être utile dans la sensibilisation et la mobilisation de tous les décideurs ; mais plus encore dans la coordination et le suivi de l’application des politiques que nous aurons décidé collégialement avec celles et ceux qui sont déjà sur le terrain ; enrichis je l’espère de nouveaux venus et de nouveaux élus et organisations.
Vous savez aussi bien que moi qu’il faut stimuler, inciter, mobiliser en permanence les décideurs, recruter où les actions restent confinées dans des cercles restreints et finissent par tiédir voire par s’essouffler. Il faut peser davantage sur les choix de développement pour qu’ils n’aggravent pas le passif en la matière. L’ensemble du corps social, ici et dans la diaspora, doit être encore sensibilisé et mobilisé pour en faire une cause centrale qui, faute d’être traitée, menace la cohésion de la société.
Je vous propose de nous rencontrer, afin de procéder à une analyse conjointe de la situation et de ses développements probables ; et de réfléchir à des modalités d’action élargies, au-delà des organisations déjà engagées, à d’autres participants. Le moment me semble venu d’agir différemment et de manière plus efficace. » •