« À la suite de l’article de L’OBS du 6.05.2021 intitulé « Dupont – Moretti dans le piège Corse » la journaliste Violette LAZARD nous dévoile (ce que nous supposions depuis le 12 décembre dernier) les étranges connivences entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. La volonté du 1er ministre J. CASTEX de refuser la désinscription du répertoire des Détenus Particulièrement Signalés de Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI a battu en brèche le principe d’indépendance de la justice. Cet état de fait nous confirme dans l’idée que la vengeance d’État est le principal motif qui explique cette ingérence inacceptable dans l’ordre des pouvoirs.
L’indépendance de la justice est donc une fiction savamment entretenue par le gouvernement Français au 1er rang duquel figure son 1er ministre. En procédant ainsi, le chef du gouvernement comme le président de la république, se comportent comme de vulgaires autocrates qui légitiment l’idée selon laquelle la justice est un instrument au service du pouvoir politique. Mais au-delà de cette ingérence l’État endosse les habits de la partie civile et devient du même coup « juge et partie » dans un dossier politique où la raison d’État annihile tous les principes qui fondent une démocratie.
Ce réflexe partisan, corporatiste et sectaire est révélateur de l’esprit de nos institutions. Il en dit long sur la conception que certains ont de l’État de droit et de la reconnaissance qu’ils portent aux centaines de communes, intercommunalités, collectivité territoriale, assemblées, parlementaires, citoyens qui a plusieurs reprises ont délibéré, pétitionné et demandé l’application de la loi et le respect du droit.
À notre tour « l’Ora di U Ritornu » condamnons cette justice d’exception et demandons une nouvelle fois la levée des DPS de Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI et leur transfèrement en Corse. » •