Processus Autonomìa 2024

Présence des nationalistes corses à Bruxelles

En marge du Caucus Self Determination, profitant de la présence à Bruxelles des trois partis nationalistes soutenant le processus d’autonomie de la Corse, une réunion d’information a eu lieu au Parlement européen, en présence de François Martinetti et Livia Volpei, responsables de Femu a Corsica, Pascal Zagnoli, secrétaire national du PNC, Paul Félix Benedetti et Olivier Sauli, responsables de Core in Fronte.

Présents notamment, Lorena Lopez de Lacalle, présidente de l’Alliance Libre Européenne, Roccu Garoby, directeur du groupe des eurodéputés ALE, Jordi Solé, eurodéputé catalan d’Esquerra Republicana de Catalunya, vice-président du groupe Verts-ALE, Pernando Barrena, responsable EH-Bildu, ancien eurodéputé basque au Parlement européen, Zsolt Szilagyi du parti des hongrois de Roumanie, membre du bureau de l’ALE, Wouter Patho, responsable flamand de la NVA, parti également membre du bureau de l’ALE, Christian Guyonvarch, élu régional de l’Union Démocratique Bretonne, Claire Gago, vice-présidente du Partit Occitan, Miquel Angel Maria, coordinateur de Mes per Minorca, …

Dans une déclaration commune lue en préambule, Femu, PNC et Core in Fronte se proclament « la représentation nationaliste unie derrière la délibération du 5 juillet 2023 » soulignant l’importance « de parler collectivement parce que ce processus avec l’État va se gagner par l’union des forces nationales mais aussi avec un élargissement nécessaire ».

Rappelant le « conflit ininterrompu avec l’État français depuis les années 70 », la répression, le non-développement, « l’imposante majorité des Corses » (70 % de suffrages nationalistes aux dernières élections territoriales), le texte souligne qu’il a fallu des « décennies de luttes, des années de prison, des cortèges de drame » et l’assassinat en prison d’Yvan Colonna, puis le « soulèvement d’un peuple porté par sa jeunesse »pour que s’ouvre enfin des discussions avec l’État. Un chemin ouvert vers l’autonomie par la modification de la Constitution et un Titre spécifique à la Corse.

La détermination nationaliste s’exprime à travers le vote de la délibération Autonomìa 2024 à 73 % des élus de l’hémicycle, qui demande le transfert du pouvoir législatif, la reconnaissance du peuple corse historique et de ses droits, un statut de coofficialité pour sa langue, un statut de résident pour lutter contre la dépossession foncière, et une clause de revoyure à 15 ans pour une évolution possible vers un droit à l’autodétermination.

« La Corse ne fait que réclamer ni plus ni moins qu’un statut déjà commun à toutes les îles de Méditerranée depuis plus d’un demi-siècle… Nous sommes résolus et déterminés à œuvrer pour la pleine réussite de ce processus politique » ont déclaré solennellement les trois partis nationalistes, afin de « porter la voix d’un peuple debout qui ne renoncera jamais, pour faire flotter le drapeau à la tête de maure de Pasquale Paoli et dire à l’Europe qu’il y a un chemin commun à construire, l’avenir de notre liberté et de la nation corse comme nation d’Europe ».

La suite très bientôt on l’espère, lors d’une prochaine venue du ministre de l’Intérieur en Corse. •

F.G.