U messagiu di i liceani

« Une modification de la Constitution s’impose ! »

Yann Luciani, liceanu corsu lighjendu u discorsu cumunu appruntatu da i so cumpagni Baschi, Brittoni, Alsaziani, Occitani, Corsi… di fronte à u ministeru di l’Educazione naziunale.
Yann Luciani, lycéen corse de Bastia, a été désigné par ses 42 autres camarades venus d’Alsace, du Pays Basque, de Bretagne, d’Occitanie, de Corse, rassemblés par le collectif « Pour que Vivent Nos Langues », pour lire ce message commun devant le ministère de l’Éducation nationale, à l’adresse du gouvernement, des députés et des sénateurs.

 

 

« Nous sommes ici aujourd’hui avec l’association Pour Que Vivent Nos Langues, pour porter un message commun aux peuples de France. Représentant aujourd’hui des milliers de jeunes de nos régions respectives, nous sommes tous très attachés à chacune de nos valeurs, de nos langues, de nos cultures et de nos identités.

Nous voulons que cesse cette répression linguistique que l’État nous impose depuis trop longtemps ainsi qu’obtenir plus de moyens et de reconnaissance. Nous savons que si les blocages institutionnels étaient levés, toutes les langues pourraient être sauvées, tous les peuples pourraient s’exprimer et pourraient s’épanouir sans un conflit permanent avec les institutions. Nous refusons donc de laisser nos langues mourir, elles qui portent les héritages culturels de nos peuples ainsi que de nos histoires.

C’est la raison pour laquelle nous sommes tous réunis ici afin de continuer à défendre nos idées, nos aspirations. Nous voulons que nos patrimoines linguistiques, culturels et identitaires soient préservés en améliorant leurs pratiques et leur diffusion dans la société et dans les écoles. C’est pourquoi nous désirons plus de moyens afin de disposer de davantage d’enseignements et d’infrastructures adaptées pour que nos langues ne soient plus optionnelles mais obligatoires, dans tous les établissements scolaires.

Nous désirons aussi avoir la possibilité de les choisir en LVA ainsi que de passer le bac et le brevet entièrement dans nos parlers. En outre nous réclamons plus d’enseignement de langues “régionales”, dans les établissements et via le CNED. Pour parvenir à leur bon apprentissage et à leur bonne conservation nous devons à tout prix obtenir leur officialisation. C’est pourquoi une modification de la Constitution s’impose, notamment celle de l’article 2, avec l’obtention de la coofficialité. Cela supprimera les éternels blocages et ouvrira la voie d’un avenir apaisé et harmonieux où la diversité linguistique sera définitivement considérée comme une richesse inaliénable de l’Humanité. » •