U mo parè

Hè l’ora di sceglie

par François Joseph Negroni

 

À quelques jours du premier tour des élections législatives, les nombreux candidats mènent leur campagne. Seulement voilà, le débat semble confisqué, réduit, contraint, par les médias français, et nous entrons dans une dynamique qui ne reflète pas l’intérêt de la Corse. S’il est évident que le résultat des élections européennes ne doit pas être oublié, encore moins minimisé, les questions d’immigration et d’identité ne sont pas l’Alpha et l’Omega des problématiques corses. Alors effectivement, il faut que les candidats se positionnent clairement sur ces questions, l’afflux massif d’immigration de tous les bords de la Méditerranée peut devenir problématique pour des questions d’accès au logement, de spéculation, de notre langue et notre culture. Quid des autres sujets ? Comment se fait-il que la question de l’avenir énergétique, la question des transports, la question écologique, et tant d’autres ne sont pas évoquées ? Que pensent les candidats qui ont l’intention de représenter notre pays de l’avenir du réseau électrique et du développement des énergies renouvelables, de la gestion de l’eau, du rapport à l’État, de l’autonomie, de la DSP maritime et aérienne ? Les députés sont force de discussion et de lobbying auprès des ministres, des élus, pour faire avancer la question corse. Les députés nationalistes n’ont plus à démontrer le travail effectué depuis 2017 eu égard à leur bilan. N’oublions pas le travail immense à Paris pour non seulement se faire respecter en tant que nationalistes, mais également se faire entendre et écouter. Ces élections législatives marquent un tournant dans l’histoire de la Corse. Soit nous affirmons ce que nous sommes en tant que peuple et nous imposons nos débats à la France, soit nous tombons dans la vassalisation en étant aspirés par les débats franco-français et en devenant une région française à part entière. Hè l’ora di sceglie. •