Première circonscription de Haute-Corse
C’est la troisième législative pour Michel Castellani, et il ne cesse de progresser en voix au premier tour et quasiment même en pourcentage (seulement 0,3 % de moins qu’en 2022). Malgré donc une bien meilleure participation sur la circonscription (62,07 % contre 40,93 % en 2022), et malgré le « tsunami RN » constaté partout en France, le candidat de Femu a Corsica a su convaincre un électorat nouveau qui lui assure une avance de 1.107 voix. C’est de bon augure pour le second tour. À condition de rester mobilisé car en 2022, il avait fléchi en voix et en pourcentage par rapport au second tour de 2017, et il aura encore à subir la stupéfiante vague RN. Le parfait inconnu résidant à Marseille candidat lepeniste Jean Michel Marchal a des réserves à droite et à l’extrême droite, mais aussi du côté de Julien Morganti dont le discours « peu républicain » renvoie dos à dos les deux candidats… Un jeu dangereux ! •
Deuxième circonscription de Haute-Corse
Bien que progressant de 2.028 voix par rapport au premier tour de 2022, arrivant presque au niveau du premier tour de 2017, Jean-Félix Acquaviva se trouve en difficulté alors qu’il affiche un très bon bilan pour la Corse à l’Assemblée nationale. Mais on a compris que ce n’est pas ce qui a motivé les électeurs ! Le candidat de Femu a Corsica a su mobiliser une grande partie des nouveaux électeurs du fait d’une participation record (66,51% contre 48,20% en 2022). Il a donc bien résisté à la vague RN. Il lui reste encore un grand nombre d’abstentionnistes à convaincre (33,49%) et il dispose de réserves en voix avec l’appel à faire barrage au RN des candidats EELV et Core in Fronte (près de 5000 voix à eux deux). C’est dire que rien n’est joué dans cette circonscription où tous les coups-bas semblent accabler le candidat nationaliste avec l’accord secret révélé entre le RN et François Xavier Ceccoli qui met fin à la triangulaire pour le second tour. Le candidat de la droite corse sera donc dans la majorité de Jordan Bardella à l’Assemblée nationale (en direct ou en appoint), voilà qui est clair ! Pour l’empêcher, pour la Corse, pour la démocratie, mobilisez-vous ! •
Première circonscription de Corse-du-Sud
Grosse déception pour Romain Colonna qui paie le plus cher la déferlante Rassemblement National, et peut-être aussi la désunion nationaliste. C’est injuste. Ceci dit, même s’il avait capté des voix chez les autres partis nationalistes, loin derrière les deux qualifiés pour le second tour, il aurait été en difficulté dans le cadre d’une triangulaire. Bien qu’il progresse en voix (+1.466) par rapport au premier tour de 2022 et malgré une campagne très dynamique, il ne parvient pas à capter à suffisance les nouveaux électeurs (+9.596 suffrages exprimés supplémentaires par rapport à 2022) qui ont profité à la candidate RN – une parfaite inconnue ! – et en partie à Laurent Marcangeli (+2.238 voix). Aiacciu reste une circonscription difficile pour le mouvement nationaliste. •
Deuxième circonscription de Corse-du-Sud
Paul André Colombani progresse en voix depuis 2017 en ne cessant de grignoter sur l’ancien électorat roccaserriste, ceci dit il a désormais un nouvel adversaire en la personne de François Filoni, candidat et leader RN en Corse, pressenti comme le « Monsieur Corse » de Jordan Bardella. On est en plein cauchemar ! Là aussi les électeurs se sont davantage mobilisés (+13.162 suffrages exprimés par rapport à 2022) et c’est le RN qui rafle la mise (+9.832 voix par rapport à 2022), le candidat du PNC ne progressant que de 717 voix, malgré que Femu a Corsica ait fait le choix de ne pas lui faire concurrence. Paul André Colombani devrait bénéficier des reports de voix de Jean Baptiste Luccioni à gauche (4.780 voix) et des nationalistes de Core in Fronte (2.548 voix) pour refaire son retard qui est quand même de… 3.354 voix ! Reste à savoir ce que feront les électeurs de Valérie Bozzi (6.538 voix). •