Peio Jorajuria, président des écoles Seaska (à gauche sur la photo), Paul Molac, député R&PS, rapporteur de la loi Molac, et David Grosclaude (en haut sur la photo), vice-président de l’ALE, ont conclu ces journées de débat sur la situation des langues régionales.
Depuis 50 ans, Seaska œuvre à la reconquête linguistique de l’euskara, la langue basque en Iparralde. 4.200 enfants aujourd’hui (13 % des enfants scolarisés), 5 collèges, 1 lycée en filières générale, technologique et professionnelle, 150 bacheliers par an avec une très bonne maîtrise de la langue (C1), Seaska est une belle réussite !
Les choses avancent dans toutes les régions qui développent un enseignement immersif en langue régionale, regroupées au sein du réseau Eskolim (plus de 15.000 élèves) : Diwan en Bretagne, Bressola en Catalogne, Calendreta en Occitanie, ABCM Zweisprachigkeit en Alsace et bien sûr Scola Corsa en Corse.
Ils doivent faire face à la guerre que leur livre l’État (non contractualisation, attaques des communes qui subventionnent, bâtons dans les rues permanents, obligation à des AOT pour bénéficier de locaux communaux, redevances au cours du marché, forfait scolaire…).
La réussite aujourd’hui tient au soutien des élus volontaires pour accueillir ces écoles et à Eskolim qui développe son propre système de formation.
Malgré son succès, le Minority SafePack (pétition citoyenne au niveau de l’Europe qui a rassemblé plus d’un million de signatures) n’a malheureusement pas abouti politiquement pour l’heure, la Commission européenne arguant de la non-ingérence dans les affaires des États. La reconnaissance des langues régionales demeure plus que jamais une revendication prioritaire de R&PS. •