Des millions de personnes, pour la plupart très jeunes, ont manifesté dans le monde entier pour la planète ce vendredi 20 septembre 2019. Ils sont des centaines de milliers à travers le monde à faire grève tous les vendredis à l’appel de Greta Thunberg, alors jeune femme d’à peine 15 ans, qui a lancé le mouvement « grève de l’école pour le climat » il y a un an et qui est désormais devenue un symbole pour les nouvelles générations. Et ils sont venus en masse à Bastia aussi, ce vendredi, de tous les collèges bastiais, avec leurs aînés, parents, professeurs, ou simples citoyens répondant à l’appel des associations de défense de l’environnement, parmi lesquelles la Fondation de Corse Umani, pour refuser d’assister impuissants au déclin de la planète.
Le phénomène du réchauffement climatique et les bouleversements qu’il entraîne dans le déchaînement des éléments, la transformation des terres, la perte de biodiversité, est dû, on le sait, à l’activité humaine. C’est l’homme dans sa soif de dompter la nature, d’user et abuser de ses ressources, et dans son incapacité à entendre les appels au secours de la Terre, qui crée sa propre perte.
Dans cette angoisse pour l’avenir, cependant, une lueur d’espoir se fait jour à travers ce grand mouvement de jeunesse qui se veut porte-voix de la planète.
Partout, enfin !, les peuples bougent. Ils descendent dans la rue et appellent à de vraies mesures pour freiner les conséquences du réchauffement climatique.
En Corse, c’est à Bastia, que cette voix s’est faite entendre pour la première fois.
«Inseme per l’avvene», «Friday for future», «micca natura, micca futuru», «Bastia per l’avvene», de nombreux slogans sur des pancartes colorées, des cris, des mains qui se lèvent, des témoignages, des appels citoyens, des chants aussi, avec I Muvrini qui orchestrent tout ce beau monde dans la joie mais surtout dans la détermination. «C’est à nous de changer le futur » disent les jeunes. « La planète souffre, et on va terriblement souffrir avec elle bientôt, et ce sera trop tard pour faire quelque chose ».
Il est donc temps d’arracher enfin les décisions qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de contenir le réchauffement climatique. « Il faut sauver le climat ! » Et pour cela, il est impératif de se faire entendre.
«On est tous inquiet, c’est bien pour ça qu’on est là» dit Jean François Bernardini. «On est là pour dire qu’on est tous sur la même barque et qu’il y a des choix qui ont été faits il y a 40, 50 ans qui sont révolus et dévastateurs. Il s’agit d’en prendre conscience et de se dire par quoi je commence? Et puis d’adresser un message aux grands capitaines des bateaux qui continuent à foncer vers le mur et qui sont tout à fait incommodés par le fait que des milliers de lycéens tambourinent à la porte pour dire qu’il serait temps de changer de cap. »
À Fribourg, en Suisse, à Berlin ou Aix la Chapelle en Allemange, à Bruxelles en Belgique, à Londres en Angleterre, à Paris en France, à Hyderabad, en Inde, à Sydney ou Melbourne en Australie, à Edimbourg en Écosse, à Dublin en Irlande, à Johannesburg ou au Cap en Afrique du Sud, à Wakiso en Ouganda, à Kiev en Ukraine, à New York aux Etats Unis… et dans plus de 5000 villes dans le monde, ils ont défilé comme à Bastia par centaines de milliers et même des millions de personnes… Enfin! Il est grand temps.
F.G.