Le 26 avril 1986 peu après 1h23 du matin, suite à une série d’erreurs humaines, le couvercle du réacteur 4 de la Centrale nucléaire de Tchernobyl explose. Pompiers, puis militaires, puis réservistes, puis volontaires sont envoyés sur site pour éteindre l’incendie qui ravage le cœur du réacteur est à l’air libre… 600.000 personnes – appelées « liquidateurs » – se relaieront durant des mois pour couvrir le combustible radioactif et évacuer les déchets de la catastrophe. Une grande partie de ce combustible, appelé corium, a percé la dalle de béton de la centrale et pénétré la terre. Des hommes d’un courage inouï ont évité un cataclysme nucléaire. Car la catastrophe aurait dû se prolonger par une explosion de plus de 5000 fois la bombe d’Hiroshima. En plongeant sous l’eau accumulée par les pompiers pour fermer des vannes, ou en perçant un tunnel sous la centrale pour couler une nouvelle dalle de béton, ils ont empêché ce scenario.
Les autorités ont été dépassé par l’ampleur de la catastrophe. Elles ont tardé à évacuer la population alentour. Des centaines de milliers de personnes ont tout perdu et ne reverront plus leur domicile et les lieux de leur enfance.
Moscou n’avoue pas immédiatement le sinistre. En Finlande, les capteurs des centrales nucléaires révèlent une concentration anormale de la radioactivité dans l’air et son gouvernement alerte l’Europe.
Cette alerte signale en fait l’existence d’un nuage radioactif qui se répand dans toute l’Europe et fera plusieurs fois le tour de la terre durant des mois. Très chargés notamment en cesium 137, 132, en stromtium mais aussi, pour les régions les plus proches de la centrale, d’uranium et de plutonium, les dégâts sont incalculables. Il faudra au moins 50.000 ans pour éliminer toute la pollution radioactive.
Une zone sur un rayon de 30 kms est décrétée « interdite » et vidée de tous ses habitants.
Aujourd’hui, la menace perdure… le combustible en effet reste extrêmement dangereux sous le sarcophage en béton construit à la hâte pour enfermer les particules radioactives… Le second sarcophage mis en place en 2016 pour sécuriser davantage la zone a coûté 1,5 milliards aux nations.
Le chiffre officiel du nombre de victimes directes est largement sous-estimé (4000).
Les autorités ukrainiennes ont estimé à 5 millions les personnes qui sont mortes ou ont souffert de la catastrophe. Pour l’ONU, 9 millions de personnes au moins dans le monde ont été touchées par la catastrophe, dont plusieurs millions d’enfants, population les plus fragiles.
Sous la pression nationaliste, en Corse, une enquête épidémiologique avait été financée par l’Assemblée de Corse. Réalisée par l’Ospedale Galliera de Genova, elle a confirmé le lien entre l’explosion des pathologies thyroïdiennes et les retombées du nuage de Tchernobyl dans l’île. En effet, le nuage radioactif a séjourné une grande partie du mois de mai au-dessus de la Corse, il a beaucoup plu à ce moment-là, les potagers, la végétation et le maquis ont été abondamment contaminés.
Toujours sous la pression de la famille nationaliste et des associations de défense de l’environnement, un registre des cancers a été créé en Corse pour suivre l’évolution des cancers dans l’île.
F.G.