Umagiu

Si n’hè andatu l’amicu Norbert Laredo

S’hè spentu u 15 di marzu à l’età di 71 anni. Arritti manda e so cunduleanze afflite à i soi, a so moglie, Nathalie, i so figlioli Sylvain, Mathieu, Clara Maria è Pierre, tutti i parenti è l’amichi.

 

 

Le premier mot qui vient à l’esprit pour évoquer la mémoire de Norbert est le dévouement. Norbert était un homme entièrement dévoué.

Il était dévoué à sa famille, à sa mère qu’il a accompagnée avec constance et qu’il va rejoindre dans sa dernière demeure, à sa grande famille, à ses quatre enfants qu’il chérissait tant.

Au-delà de sa famille, tous ceux qui l’ont croisé dans sa carrière d’enseignant dans la formation continue gardent le souvenir de l’attention qu’il portait à chacun d’entre eux, et des résultats obtenus.

Il était aussi dévoué à son pays, la Corse, qu’il aimait par-dessus tout. Son esprit militant a été remarquable et, tous ceux qui l’avons cotoyé, nous savons à quel point il était engagé et infatigable.

Il était dévoué à l’écologie, la grande cause qu’il a embrassée dès son origine, bien avant qu’elle ne soit arrivée à ce qu’elle est aujourd’hui. Quand nous parlions de lutte pour l’environnement, au tout début du Garde, dès les années 70, d’énergies renouvelables avec le Comité Anti-Vaziu, de limiter et trier nos déchets pour lutter contre l’incinération et la pollution, la voix de Norbert était toujours parmi les premières à se faire entendre et à montrer le chemin à suivre pour ne pas infliger davantage de dommages à la planète en général, et ici en Corse.

Aussi, c’est tout naturellement qu’il a été le leader du mouvement écologiste en Corse, après avoir fondé à la fin des années 80, avec quelques amis, i Verdi Corsi. Les hommages viennent de toute la France de militants qui l’ont connu et apprécié. Partout où il s’engageait, Norbert privilégiait le respect et l’amitié, tout en étant solidement attaché à défendre ses points de vue. C’était un homme de conviction aimé et respecté par tous.

Durant son parcours politique, qui n’a jamais recherché les honneurs, il a été élu à l’Assemblée de Corse au sein de la liste Corsica Nazione de 1992 conduite par Edmond Simeoni. Le souvenir qu’il a laissé a marqué amis et opposants, tant il était attaché au dialogue, bien que l’actualité ait été, alors, souvent difficile. Il fut ainsi de ceux qui ont œuvré aux accords qui ont mis fin à Migliacciaru aux affrontements entre nationalistes. Son engagement s’exprimait aussi auprès de grandes causes internationales, notamment avec le Comité Corsica-Palestina.

Nationaliste, écologiste, humaniste : rarement comme avec Norbert nous aurons connu quelqu’un qui mettait autant en cohérence ses actes et ses convictions. Il s’est donné sans compter à toutes celles et tous ceux qu’il aimait, et à tout ce qui lui semblait important de défendre et de soutenir.

Ses combats continueront après lui, nous aurons tous à cœur de les poursuivre. Pour faire continuer, au-delà de ce jour de deuil, cette force qu’il a dégagé toute sa vie, ce dévouement exceptionnel qui nous a tous marqué tant il était désintéressé et sincère.

Caru amicu, quantu ci hai da mancà ! Risposa in pace. Mai un ci scurderemu di tè. •

ARRITTI.

 


 

L’umagiu d’Auropa Eculugìa i Verdi

« Norbert Laredo nous a quittés sans trop de bruit, sans prévenir. Quelle tristesse, quelle émotion, partagées par tous les militants écologistes qu’il a côtoyés. Si l’écologie s’est incarnée en Corse c’est bien à travers lui. Militant associatif infatigable, il a été de tous les combats, Comité anti boues rouges, Défense du littoral et lutte contre la spéculation immobilière avec le Garde, Comité anti Vaziu et bien d’autres. À partir de 1988, il s’engage encore plus en politique en fondant avec ses amis le mouvement Vert en Corse, I Verdi Corsi ; il travaille sans relâche pour l’union des nationalistes et devient en 1992, le premier élu écologiste à l’Assemblée de Corse sur la liste Corsica Nazione conduite par Edmond Simeoni. Homme de dossiers, il fera le maximum pour le développement de la langue corse, des énergies renouvelables, pour la défense de l’environnement. Très engagé sur la gestion des déchets, il participera notamment à la mise en place d’un rapport sur la faisabilité du tri et de la valorisation des déchets en Corse en 1995. Dossier qui sera enterré à son grand désespoir lorsque surgira le projet d’incinérateur.

Homme de paix, il participe activement à la création du comité national du Fium’orbu en décembre1998 qui aboutira « aux accords de paix de Migliacciaru » en juillet 1999. Il était également un membre actif du comité Corsica-Palestina. Européen convaincu, il soutiendra la candidature de Max Simeoni sur la liste des Verts en 1989, il sera candidat en troisième position sur la liste des verts conduite par Jean Luc Benhamias, enfin il soutient son ami François Alfonsi, candidat aux européennes, en 2009, 2014 et en 2019. Récemment, il avait rejoint le comité de soutien à Yannick Jadot.

Europe Ecologie / I Verdi prisenta e so parte afflitte à tutti i soi. » •