«Sò di Vighjaneddu » est plus qu’un chant, c’est un appel. Pour ce village du Valincu qui refuse de devenir une nouvelle poubelle de la Corse, pour l’île toute entière, pour l’environnement et pour la planète, pour l’avenir de nos enfants, c’est un appel à refuser l’absurdité du système actuel du traitement des déchets, un appel au bon sens, un appel à la citoyenneté, un appel à se regrouper pour mettre en route des solutions plus vertueuses à ce problème qui empoisonne le débat public depuis des décennies.
Puissance de la musique et des mots, force du message, I Muvrini, artistes accomplis, mais aussi acteurs engagés, militants de la Corse et de son environnement à préserver, combattent aux côtés du Collectif Zeru Frazu notamment, mais aussi de tous les collectifs résidents qui se battent pour une alternative à l’incinérateur hier (dont le débat rebondit régulièrement), à l’enfouissement tout en mélange aujourd’hui, et pour défendre le tri à la source, seule solution viable et compatible avec un environnement et un bienêtre préservés. « Susciter, émouvoir, bouger, pour qu’ensemble on regarde en face une réalité qui est alarmante, cette Corse qui ne cesse de creuser des trous, et qui aliène des pans entiers de notre première demeure, a terra, pour nous et pour les générations futures » explique Jean François Bernardini. « Il n’y a pas un Corse, pas un citoyen qui aime ce pays, cette terre, la planète, qui ne peut pas se révolter de voir comment on peut l’empoisonner et la violer à ce point alors que les solutions existent. » Des solutions non seulement plus respectueuses de l’environnement, mais aussi plus économes, plus efficaces, plus durables, et qui ont fait leurs preuves. Pourquoi ne pas les mettre en œuvre ?
I Muvrini offre une chanson pour sensibiliser tout un chacun, répandre un message, appeler aux responsabilités, « sò è simu di Vighjaneddu » !
« Il n’y a pas un domaine où on propage autant les demis-vérités, les fausses solutions, la confusion, l’ignorance, les usines magiques qui vont tout régler » interpelle encore Jean François Bernardini qui rappelle les principes du zéro waste / zeru frazu : la réduction des déchets, le tri à la source, la collecte séparée, la gratification du geste de tri sur les factures aux usagers : « c’est la recette qui fonctionne au niveau international et que demandent aujourd’hui toutes les institutions. » Alors pourquoi ce qui est possible très bien ailleurs ne pourrait pas l’être en Corse ?
« Sò di Vighjaneddu » est dédié à « tous les passionnés de solution ».
A chjama hè lampata, aiutèmuci, spicchemu i nostri lozzi è dèmuci forza da chì e stituzioni mèttinu in ballu e suluzioni rispettose di u nostru ambiente è di u nostru avvene. •