La réaction immédiate, déterminée et conjuguée du Conseil Exécutif de Corse et de la Giunta de Sardaigne a été payante ! Le ministre de l’environnement italien, Gian Luca Galletti, a rejeté la demande de permis d’exploration d’hydrocarbures à l’ouest des deux îles déposé par la société norvégienne TNS Nopec. C’est une grande nouvelle pour notre environnement, pour la Méditerranée et pour l’économie des deux îles. Mais c’est surtout un exemple de ce qu’il est possible d’obtenir pour l’ìsule surelle avec une volonté commune affichée.
« L’ottimo lavoro fatto dalla Regione e dagli altri enti interessati per motivare il giudizio tecnico ci ha premiato », s’est réjouie Donatella Spano, assessore à l’ambiente (ministre de l’environnement) de la Région Autonome de Sardaigne.
«Sosterremo sempre una posizione netta contro il degrado e l’impoverimento del nostro ecosistema marino anche per evitare ricadute negative ambientali ed economiche difficilmente prevedibili, potenzialmente irreversibili e non mitigabili. Continueremo a lavorare per la tutela e la valorizzazione delle aree protette ».
Le président du Conseil Exécutif, Gilles Simeoni, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. La prochaine étape est l’abrogation pure et simple de ces forages en mer. Gilles Simeoni a proposé une motion collective, qui a été cosignée par le président de l’Assemblée de Corse, Jean Guy Talamoni, et l’ensemble des groupes qui composent l’assemblée, excepté le non-inscrit, ancien élu FN, Christophe Canioni (sic). Vote à l’unanimité moins une voix donc.
Dans cette motion, ensemble, ils « expriment solennellement leur opposition ferme à toute prospection ou exploitation pétrolière au large de la Corse et de la Sardaigne, quel que soit le statut juridique des eaux concernées ; demandent que soit interdite toute nouvelle autorisation de prospection ou d’exploitation pétrolière à l’échelle de la Méditerranée entière ; proposent à la Régioni autonome de Sardaigne ainsi qu’à la Communauté autonome des Iles Baléares, unies à la Collectivité territoriale de Corse par un accord de coopération, d’engager une action conjointe en ce sens auprès de la commission des îles de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes d’Europe, des instances étatiques européennes et internationales compétentes ».
Bel exemple de coopération donc, qui s’est élargi y compris jusqu’à la Principauté de Monaco, particulièrement sensible à tout ce qui menace l’extraordinaire biodiversité insulaire.
La Corse n’est plus seule. Ensemble, Corses, Sardes et Méditerranéens peuvent faire entendre leur voix. Forza à noi tutti