Michel Castellani
«Un match ne se joue pas à la mi-temps.
Il faut rester mobilisé, travailler. Nous avons été admirablement bien reçus dans les 45 communes de la circonscription.
Nous sommes les seuls à franchir la barre. Notre adversaire est repêché, nous avons 2600 voix d’avance, c’est un succès extraordinaire ! Nos idées avancent et c’est une très bonne chose.
C’est le fruit du travail remarquable qui est fourni depuis un an et demi par la majorité territoriale.
Les Corses sont sensibles à la façon de poser les choses, à la façon de résoudre les problèmes de fond de la société corse, c’est pour cela qu’ils ont validé notre candidature. Je voudrais dire aux gens qui ont voté dimanche pour des candidats qui ne se sont pas qualifiés, que je comprends leur déception. Mais je leur dit également qu’ils doivent réfléchir. Ils ont une offre politique très diversifiée. Ils ont le choix entre une formule traditionnelle qui est de désigner des élus qui sortent des grands appareils, qui seront noyés dans une masse de députés, ou une offre portée par des représentants mus par les seuls intérêts de la Corse. Avec eux, nous allons bâtir la Corse.
On l’a toujours dit nous ne gagnerons pas tous seuls. Nous sommes une force montante, mais déjà des citoyens se regroupent autour de nous, de nos idées et de la façon que nous avons de poser la question corse. Il y a une situation qui est tout de même particulière. Une situation sociale qui est dramatique. 60.000 personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Nous critiquons les grands partis parce que tout simplement ils ont été incapables de poser le problème corse, et encore moins d’apporter des solutions depuis des décennies. Notre volonté ce n’est pas de faire de la réforme par plaisir, c’est de donner à la Corse les moyens institutionnels d’améliorer les choses. »
Jean Félix Acquaviva
«C’est un pas important, 12.785 voix c’est beaucoup. Ça veut dire que dès le premier tour, des Corses n’ont pas hésité, dans le rassemblement le plus large, à faire le choix de nos candidatures et à dire haut et fort qu’il fallait enfin aujourd’hui envoyer à Paris des députés qui ne seraient mus que par la défense des intérêts du peuple corse. Les Corses démontrent chaque jour qu’ils n’ont pas peur ni de ce que font les nationalistes, ni de leurs idées, ni de leur manière de travailler. Je crois qu’ils ont compris, depuis 18 mois que nous avons géré la Collectivité Territoriale de Corse, la façon que nous avons de poser les problèmes, de vouloir avancer pour régler le problème des transports maritimes, pour initier une politique forte dans l’intérieur, pour construire notre autonomie énergétique, pour réaliser le Schéma de l’innovation pour l’économie, ou pour réaliser la coopération méditerranéenne ou européenne. Et je crois qu’ils ont compris qu’un changement était en route, que ce changement était profond et que ce n’est pas en quelques mois que l’on pouvait changer la Corse, qu’il faut quelques années. Ils nous font confiance. Il suffit de regarder l’ampleur de ce premier tour pour se rendre compte qu’il n’y a aucune division, que l’union fonctionne, et qu’elle va au-delà même de la famille nationaliste. Au Palais Bourbon, 90 à 95% des sujets concernent les territoires. Nous serons présents non seulement pour déposer des projets de lois, réaliser des amendements, mais aussi créer des effets de solidarité sur la Corse, et sur tous les textes qui peuvent impacter notre territoire. La question foncière, la question fiscale, la question culturelle et linguistique ne concernent pas que la Corse. Etre le relais direct de ce qui se passe ici peut permettre d’avoir des avancées législatives conséquentes en faveur de la Corse.
Aujourd’hui ce qui compte c’est d’envoyer ce message clair à Paris. »
Paul André Colombani
«Après une nuit courte, pleine d’émotions et d’espoirs à venir, un merci particulier à chacun de ceux qui ont fait le choix de nous accorder leur confiance. Grâce à eux, à leur travail et à leurs encouragements, nous sommes désormais en position de l’emporter dimanche. Il nous appartient désormais de permettre à cet élan qui nous a porté si haut dimanche soir de se concrétiser au second tour. Nous poursuivons notre dynamique.
Depuis 18 mois aux commandes de la région, nous avons su montrer que nous savions travailler, que nous savions dialoguer avec tout le monde. Nous avons gagné en maturité. Il commence d’ailleurs à y avoir des résultats et les Corses nous font confiance.
Ils savent que si demain nous sommes élus, nous pourrons faire encore mieux, et certainement bien mieux que les députés sortants. Dans cette seconde circonscription de Corse du sud, si l’on arrive à additionner les forces de progrès ensemble, nous sommes en mesure de mettre en difficulté Camille de Rocca Serra. Une grosse semaine de travail nous attend. Je lance pour cela un appel aux électeurs de Jean-Charles Orsucci, il faut faire front commun. Donnez-nous les moyens de vous représenter ! De porter votre voix à Paris ! De nous battre sans limite pour faire valoir les droits de la Corse ! Il nous reste une petite semaine pour convaincre les indécis, pour appeler les abstentionnistes, pour se démultiplier sur le terrain. Avemu a rispunsabilità di vincia pà a Corsica ! »
Jean-Paul Carrolaggi
«Nous regrettons forcément de ne pas être qualifiés au second tour pour seulement treize voix d’écart.
Mais nous nous réjouissons des scores remarquables réalisés dans les différentes circonscriptions par le mouvement nationaliste, porté par la dynamique des élections territoriales. La grande inconnue du scrutin était le vote macroniste, elle a été soutenue en Corse, et notre ancrage se confirme, notamment dans le rural où l’on est largement en tête dans de nombreux villages. Le message a été bien compris. Le bilan de la majorité territorial a été en quelque sorte validé. On voit que les gens ont compris que les nationalistes travaillaient et qu’il commence à y avoir des résultats sur des dossiers importants qui concernent la Corse. Il nous a manqué quelques voix, notamment chez les jeunes qui se sont désintéressés de cette élection, c’est dommage, mais cette déception est compensée par les excellents résultats dans les autres circonscriptions. Notre combat continue. »