Épilogue d’un procès sans objet : François Alfonsi a été relaxé par le tribunal correctionnel ce 13 décembre 2023*.
Le parquet avait requis une peine de prison de 6 mois avec sursis, une amende de 10.000 € et un an d’inéligibilité pour délit de favoritisme lors de l’attribution du marché d’acquisition du bateau qui dessert le hameau isolé de Ghjirulatu à Osani, dont François Alfonsi était alors le maire.
Pourtant, l’entreprise non retenue n’avait pas porté plainte, son offre étant le double de celle de l’entreprise qui a emporté le marché, et donc bien au-dessus de la somme que la commune avait budgétisée (400.000 €). Le parquet reprochait à la commune d’avoir accepté une offre « non viable » et « anormalement basse », alors que la navette fonctionne parfaitement et que le service se fait dans les meilleures conditions depuis 5 ans !
Le tribunal a jugé que François Alfonsi avait défendu l’intérêt de sa commune en s’étant entouré de l’expertise nécessaire, un architecte naval, puis une assistance à maîtrise d’ouvrage, pour, in fine, au terme de la procédure classique, attribuer tout à fait logiquement le marché à l’offre la moins disante tout en étant techniquement solide. L’entreprise attributaire, poursuivie pour recel de délit de favoritisme, a été elle aussi relaxée.
« Le tribunal a bien compris que François Alfonsi n’a commis aucune infraction. Il a fait tout ce qu’il a pu avec les moyens financiers dont il disposait » a déclaré son avocate, maître Anne-Marie Leandri. « Le dossier n’avait rien de substantiel et je dois dire que je n’arrive pas encore à comprendre pourquoi il a pu mobiliser à ce point le parquet financier », a pour sa part commenté François Alfonsi.
« Le déroulement de l’audience, le contenu des pièces et de ce qui m’était reproché, rien de tout cela ne tenait debout. C’est très sereinement que je me suis présenté devant la justice. Celle-ci a rendu la décision qui est tout à fait conforme à mon attente. » Cette affaire est donc enfin close. Reste qu’il a fallu 5 ans de dépenses judiciaires et de soupçon instillé dans l’opinion publique, avant que l’on se rende compte que ce procès n’avait pas lieu d’être !