Le club ajaccien est dans la tourmente depuis ses multiples déconvenues administratives et sa rétrogradation en National 3 par la Fédération Française de Football. Il se dirige vers une cessation d’activité au second semestre 2021 alors que ses dirigeants sont placés en garde à vue le 18 octobre dernier pour leur lien avec le volet financier de l’affaire du « Petit bar » et pour des faits d’abus de biens sociaux et de travail dissimulé. La saisie des deux comptes du club est alors ordonnée par la Juridiction interrégional spécialisée de Marseille. C’est plus de 200.000 euros de trésorerie qui sont saisis, ce qui provoque la démission des actionnaires majoritaires. En février, trois des dirigeants du GFCA sont placés en garde à vue puis transférés à Marseille devant la section du parquet spécialisée en délinquance économique et financière puis renvoyés devant le tribunal correctionnel pour abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux et travail dissimulés. Il y a quelques mois l’avocat du GFCA, Franck de Vita, réagissait dans les colonnes de Corse-Matin : « Cette situation choquante qui engendre une cessation de paiements immédiate, est un désastre pour le club et tout son environnement, pour ses salariés, pour son encadrement sportif et ses joueurs, pour ses éducateurs et ses licenciés, toutes ses équipes, pour son école de football et les familles des enfants, pour ses bénévoles et également pour tous ses supporters et partenaires. Face à la violence de cette action de la justice, le club se retrouve dans l’obligation légale de déposer le bilan ».
Le Gazelec avait demandé la levée de la saisie des comptes qui avait été effective en janvier 2022. Cette demande a été rejetée par la chambre de l’instruction d’Aix-en-Provence le 24 mars dernier, et confirme la saisie mettant le club en grande difficulté financière. La première audience de fixation se déroulera le 28 avril prochain. Le club, qui compte 30 salariés, 20 éducateurs et 400 licenciés, se dirige très certainement vers une cessation de son activité et dénonce « une volonté de l’éradiquer ». •