À Luri, Anne Laure Santucci, conseillère territoriale Femu a Corsica, réalise un très bon score qui confirme avant tout l’ancrage nationaliste dans in Capicorsu, puisque cette confrontation était un duel entre nationalistes. Dominique Cervoni fut l’un des premiers maires nationalistes comptabilisés en Corse, lors de son élection en 1983. Probablement l’usure du pouvoir, sans démériter, il cède la mairie à une femme, ce qui est suffisamment rare pour être salué ! Après un premier tour disputé, il restait encore 8 sièges à pourvoir sur 15 qui sont donc attribués à Anne Laure Santucci. À noter la très forte participation – probablement le record de ce scrutin – 94,83 % !
La majorité territoriale était également engagé à Figari où Jean Giuseppi, militant Corsica Lìbera, remporte une commune très importante de l’extrême sud du fait de l’implantation de son aéroport. Autre gros record de participation, avec 91,35 % ! Avec 53,12 % et 697 voix, c’est une belle victoire pour le conseiller du président Jean Guy Talamoni, qui s’impose face à Hervé Pacini premier adjoint au maire Claude Pompa qui ne se représentait pas.
À Isula Rossa, les nationalistes ne pouvaient pas être perdants non plus, puisqu’ils comptaient des candidats dans les deux camps. Le maire sortant, Jean Joseph Allegrini Simonetti (48,11 % et 1079 voix), élu depuis 36 ans, cède la place à Angèle Bastiani (51,89 % et 1164 voix). Un scrutin disputé et là encore une grosse participation avec 82,78 % (contre 68,23 % au premier tour).
Idem à Zonza, où les deux listes comportaient des nationalistes. Avec 50,31 % des suffrages, Nicolas Cucchi devance Georges Fani (49,68 %) de seulement 13 voix ! La participation a été forte encore, avec 83,94 % contre 73,75 % au premier tour.
Nous attendrons les bilans des partis politiques nationalistes pour la comptabilisation de leurs élus après ces deux tours d’élections municipales totalement inédites, entrecoupés de quelques deux mois de confinement d’une crise sanitaire sans précédent.