Le procès « de Reims » revient en Cour d’Appel le 16 février prochain. L’expertise judiciaire devant révéler les causes de la perte de l’usage d’un oeil par Maxime Beux n’a toujours pas été livrée…
Ghjustizia è Verità pè i Nostri La plainte contre les policiers de Reims « pour violences aggravées, faux et usage de faux » a été classée sans suite par le Parquet de Reims. Maxime qui a perdu définitivement l’usage de son œil, n’aura pas droit à la justice. Le policier qui a commis l’irréparable n’a pas même été entendu ! Par contre, on poursuit les victimes.
En première instance, sept supporters présents à Reims âgés de 21 à 28 ans ont été condamnés à des amendes de 1000 à 2000 euros, avec interdiction de stade, pour outrage à agent de la force publique et rébellion…
Ils ont été par contre relaxés sur les accusations de violences, et pour cause !
Il est établi aujourd’hui que ce sont les policiers les agresseurs. Le procès revient en Cour d’Appel le 16 février prochain. L’expertise judiciaire devant révéler les causes de la perte de l’usage d’un œil par Maxime Beux n’a toujours pas été livrée… toutes les images vidéos n’ont pu être versées au dossier…
« C’est un scandale, il y a une justice à deux vitesses. Ça va très très vite, pour les outrages, pour les choses périphériques, et ça va avec une lenteur, la justice dort du sommeil de l’injuste, s’agissant de Maxime. Il a perdu son œil. Ça n’est toujours pas officialisé dans le dossier.
Pourquoi ? Parce que si nous avons la certitude judiciaire, expertale, qu’il a perdu son œil – ce qui est le cas –, cela devient une affaire criminelle, et l’on a surtout pas envie que cela devienne une affaire criminelle.
Maxime Beux, Théo, même difficulté, dénoncée il y a quelques années par Amnesty International qui dit que la justice traite singulièrement les affaires de policiers dans notre pays ».
Maître Dupont-Moretti sur France 3 Corse
On constate de graves cas de violences étatiques qui se banalisent envers des personnes présumées coupables du seul délit d’être, de vivre, ou bien encore de manifester, dénonce pour sa part le Collectif Ghjustizia è Verità pè i Nostri.
Hier Adama Traoré, aujourd’hui Théo, en passant par Rémy Fraisse jusqu’aux nombreuses victimes des violences policières défendues par le collectif du 8 juillet, c’est la même violence institutionnelle qui sévit. Les préjugés, la discrimination et le racisme ont supplanté l’évaluation de « risques réels ». La police attaque la représentation d’un groupe et a oublié qu’elle traite avec des personnes qui bien loin d’être des criminels sont des victimes d’un système qui les rend coupables d’être eux-mêmes.
Le collectif Ghjustizia è Verità Per i Nostri appelle à la mobilisation à la Cour d’Appel de Reims, le 16 février 2017 à 14h.