I messaghji d'Edmond Simeoni

Principes fondateurs

Suite de notre rubrique ouverte le 5 septembre dernier : « Les messages d’Edmond Simeoni ». Il avait écrit ce texte le 29 juillet 2018 depuis son village de Lozzi, puis il l’avait diffusé sur son blog, sous le titre « Principes fondateurs ». Ceux de l’engagement militant. Sans surprise, Edmond Simeoni revient sur l’impérieuse ligne démocratique, par le biais cette fois de l’implication lors du scrutin municipal. Car ces principes démocratiques doivent primer en toutes circonstances, dans chacun de nos engagements militants.

Depuis l’investissement quotidien sur le terrain, aux côtés de notre peuple et dans tous ses combats, jusqu’aux responsabilités d’élus, qu’elles soient locales, territoriales ou au-delà au niveau de mandats nationaux ou internationaux. Ça paraît évident bien sûr, mais Edmond éprouvait le besoin chaque fois de revenir sur ce message, car il savait combien cet engagement est difficile, confronté aux choix et aux contraintes de chaque jour. «Nous devons être intransigeants » disait-il. Intransigeants avec nous-mêmes, individuellement et collectivement. C’est à ce prix-là que nous gagnerons la confiance de notre peuple et que nous pourrons bâtir le pays dans la ligne des valeurs qui fondent notre combat.

«La mouvance démocratique modérée – revendication d’Autonomie interne dans le cadre de la République Française, emploi des moyens de sensibilisation, de mobilisation et de lutte par et pour la démocratie, donc à l’exclusion de la violence – a inscrit dans ses choix et dans son action, dès sa naissance avec l’ARC, en 1967, un certain nombre de principes et de valeurs intangibles – négligés, ils nous ont conduit au bord du gouffre – dont le respect nous a valu, après des décennies de luttes, menées par d’autres aussi, l’estime et la confiance du peuple corse – Corses d’origine et Corses d’adoption – dans l’île et de la diaspora. C’est le socle qui doit être préservé jalousement, sans aucune compromission, pour sauver notre communauté et notre terre. Il suffit de consulter tous nos programmes, nos écrits, nos engagements pour constater que c’est le souci vital, prééminent de nos militants et de notre courant.

Par exemple, nous avions créée en 2008, à l’occasion des élections municipales, une plateforme, démonstrative…. « Ils sont nationalistes, écologistes, ou sans affiliation politique particulière. Ils partagent les mêmes valeurs et objectifs, et une volonté commune de convergence et d’ouverture. Ils ont décidé de se constituer en réseau autour des principes suivants :

Incarner des valeurs :

– L’humanisme, la démocratie, le respect de la vie et le rejet du racisme sous toutes ses formes

– La primauté de l’intérêt général, tant local qu’au niveau de la Corse entière

– L’intégrité et la probité

– La sauvegarde et la promotion de l’identité corse à travers sa langue, sa culture, ses traditions et la défense de sa terre

– Le choix exclusif de l’action publique et transparente

Les Objectifs s’assignaient aussi de

– Faire vivre la démocratie locale et de conjuguer la gestion locale et les intérêts collectifs du peuple corse » (fin de citation).

Il n’y a pas besoin d’être un spécialiste de la politique pour comprendre que là est le fil conducteur, le socle de notre engagement et surtout de la confiance populaire ; il ne peut être ignoré, contourné, négligé, piétiné, par quiconque, car cette attitude nous conduirait à l’échec non pas de la mandature actuelle de l’Assemblée de Corse – mandat passager, labile, temporaire – mais à la perte du peuple corse.

Nous devons donc être intransigeants sur la nature et le sens des engagements qui ont conditionné notre vie militante. Et la réalisation de nos objectifs : sauver notre peuple dont tous les signes évidents de réveil, de survie, de création, de volonté – dans les difficultés certes –, sont les gages, pour demain, de la démocratie, de la liberté et de la paix, de la dignité, d’un Pays neuf, moderne, attaché à ses racines mais ouvert, entreprenant et exigeant dans sa gestion, respectueux des principes de l’humanisme. »