Le résultat de ce premier tour d’élections législatives marque une nouvelle avancée dans la progression constante des nationalistes depuis 2007.
Nos adversaires invoquent la forte abstention pour expliquer leur échec… pourtant, en voix, les nationalistes progressent de façon remarquable: +4.447 voix de plus qu’en 2012 où ils étaient partis divisés (deux candidatures distinctes Femu a Corsica et Corsica Lìbera) et + 19.836 voix par rapport à 2007 où ils s’étaient engagés ensemble sous la bannière « Per una suluzione pulìtica »*.
In fine, pour un scrutin qu’on dit depuis toujours moins favorable aux nationalistes, le score que nous réalisons depuis 10 ans se rapproche progressivement de celui que nous réalisons aux Territoriales avec, seulement 1.031 voix de moins par rapport au scrutin historique de 2015. En clair : l’électorat se fidélise, quel que soit le scrutin, et les nationalistes s’installent comme une force incontournable dans le paysage politique insulaire.
Et si en 2012, un bond en avant considérable avait été accompli avec la présence de deux candidats au second tour d’une législative, à Bastia et Portivechju, cette fois-ci les nationalistes, unis, seront présents au second tour dans trois circonscriptions sur quatre, avec une position de ballotage favorable dans deux d’entre elles. Qui aurait imaginé que cela soit possible il y a seulement cinq ans ? Et la quatrième circonscription n’est manqué que de 13 voix (c’est-à-dire seulement 7 en bascule), c’est dire si nous sommes en passe de franchir une nouvelle étape historique : l’entrée de deux, voire trois nationalistes au Palais Bourbon ! Une révolution !
L’enjeu est considérable : il s’agira de pouvoir négocier avec Paris des avancées très importantes pour l’avenir de la Corse et la construction de notre nation: statut de coofficialité, statut de résident, inscription de la Corse dans la Constitution, statut fiscal… Sapete ciò ch’ellu vi ferma à fà, dumènica, Pè a Corsica, vutate è fate vutà i nostri candidati !
* excepté dans la première circonscription de Haute-Corse (Bastia) où Corsica Lìbera n’avait pas souhaité s’engager.