Cungressu Femu a Corsica

Le plein de sang neuf

Femu a Corsica a été fondée en décembre 2018. Ses statuts prévoient que le parti tienne un congrès tous les trois ans, au cours duquel il renouvelle ses instances, secrétariat national et Cunsigliiu. Décembre 2021 était la date de cette échéance : le rendez-vous a été tenu et l’amphi Landry de l’Université, rempli de militant.e.s, a témoigné de la vitalité de ce qui est devenu désormais la première force politique de Corse.

 

Mais le monde rassemblé à cette occasion n’est qu’un des aspects de ce que ce Congrès a montré de Femu a Corsica. L’impression la plus marquante sans doute est celle donnée par le grand nombre de jeunes qui s’investissent dans la structure, plusieurs d’entre eux accédant déjà à des responsabilités.  Ils forment une bonne part des membres du nouvel Exécutif dont la moyenne d’âge a été notoirement rajeunie. Et le tout est piloté désormais par deux « trentenaires », nos secrétaires nationaux François Martinetti, de la Plaine Orientale, et Livia Volpei, di Balagna.

La féminisation est également en grands progrès, et il était temps ! Beaucoup de jeunes femmes prennent une part essentielle dans le dynamisme du parti, à commencer par notre permanente Emmanuelle Luciani.

L’autre force de Femu a Corsica tient aux nombre important de ses élus, à tous les niveaux : le Président du Conseil Exécutif et ses dix membres, la Présidente de l’Assemblée de Corse et trente-et-un conseillers territoriaux, deux députés, un sénateur, un député européen, des maires de grandes villes comme Bastia et Biguglia, mais aussi de nombreux communes gagnées il y a un an, Santa Riparata di Balagna, Montegrossu, Santa Lucia di Moriani, u Pitrosu, Calacuccia, en sus de Santa Maria di Lota et Cùtuli-Curtichjatu pour citer les plus importantes.

Cette large représentation élue ouvre droit à des financements publics conséquents, et la structure a les moyens de ses ambitions, forte de son gros millier d’adhérents, ce qui, à l’échelle de la Corse, est considérable. 500 avaient rempli l’amphi Landry, d’autres étaient connectés par internet.

 

La situation des comptes, la discussion sur les statuts, ont été présentées de façon didactique et vivante et les militants ont entériné en bonne connaissance de cause les décisions qui leur étaient demandées.

Plusieurs fois est revenu le reproche de la faiblesse des structures locales, de l’implication à renforcer des militants, à commencer par la circulation de l’information trop souvent cantonnée à un cercle restreint. François Martinetti a pris le temps de ces constats, et il a expliqué comment il comptait s’impliquer pour y remédier. Car Femu a Corsica reste une structure hybride, trop grosse pour se satisfaire de procédures approximatives, mais trop « conviviale » pour ne pas y céder régulièrement !

Arradicà è tramandà étaient les deux slogans de ce congrès. Ils sont désormais la « feuille de route » de François Martinetti et de ses compagnons de l’Exécutif de Femu a Corsica. •

F.A.