Fédération Régions & Peuples Solidaires

Pleine réussite pour la 29e Université d’été !

La 29e Université d’été de la Fédération Régions & Peuples Solidaires, s’est tenue à Bayonne du 22 au 25 août dans un lieu hautement symbolique : le lycée Bernat Etxepare, le tout neuf lycée Seaska de l’enseignement immersif en langue basque. À cette occasion, François Alfonsi a été réélu à la présidence de la Fédération, et un bureau renouvelé a été également mis en place. L’an prochain, c’est la Corse qui accueillera la 30e Université d’été.

 

 

Un hommage a été rendu à ceux qui nous ont quitté l’an dernier. Philippe Duluc, responsable abertzale infatigable, membre du Conseil fédéral qui a représenté le mouvement basque au sein de R&PS durant des années. Et bien sûr Max Simeoni, fondateur visionnaire de la Fédération R&PS qui a construit sa force, premier eurodéputé de R&PS et de l’ALE en 1989.

Après les remerciements à EH Bai, parti nationaliste basque qui a pris la charge avec le directeur de R&PS Pèire Costa, de l’accueil de la centaine de congressistes, François Alfonsi a souligné combien « la Fédération grandit, vieillit, mais aussi rajeunit », ciblant l’indispensable renouvellement des cadres pour chacun des mouvements membres. « La mise en place de cette jeunesse est fondamental pour l’avenir de la Fédération » a dit le président dont la suppléante au bureau est Pauline Boutet-Santelli, 25 ans. Le congrès a d’ailleurs mis en route la structuration d’une organisation de la jeunesse.

Lorena Lopez de Lacalle, présidente de l’Alliance libre européenne, représentant quelques 44 partis nationalistes européen, co-organisatrice de ces journées, s’est réjouie de l’investissement d’EH Bai depuis 10 ans, et Mathilde Hary, porte-parole d’EH Bai, a souligné ce « moment fort de notre rentrée politique ». À noter que le premier débat, consacré au territoire d’Iparralde, s’est déroulé en langue basque en traduction simultanée, une première !

Des alternatives basques pour répondre aux pièges et entraves du jacobinisme, aux avancées des processus de paix en Catalogne, Pays Basque et Corse, à la nouvelle donne à l’Assemblée après ces législatives, et à la situation des langues régionales après un quinquennat et demi d’Emmanuel Macron, les débats de l’Université d’été ont été une nouvelle fois instructifs pour toutes les régions qui puisent leurs forces dans ce rendez-vous annuel et les solidarités qui les rassemblent.

Le Congrès a désigné son nouveau bureau, avec une représentation renforcée pour chaque région et une parité totale qui devra être consolidée par un changement statutaire mis en chantier. François Martinetti et Livia Volpei ont été reconduits au sein du Conseil fédéral pour y représenter Femu a Corsica.

R&PS a réaffirmé ses revendications essentielles dans une motion finale (extraits ci-contre) avec notamment un soutien réaffirmé au peuple kanak.

La Fédération a relevé avec succès le défi des élections législatives malgré la décision inattendue de la dissolution du président de la République. Elle compte toujours quatre députés, malgré la perte d’un député en Corse. C’est Peio Dufau, député EH Bai qui est la bonne surprise de ce scrutin pour R&PS. D’autres élus se sont également rattachés à la Fédération. R&PS ira à la rencontre des différents groupes de la nouvelle Assemblée nationale, en dehors de l’extrême-droite, convaincue que « malgré la confusion qui règne en France, il est possible de faire émerger des consensus dossier par dossier ».

Du pain sur la planche pour l’année à venir ! •

Fabiana Giovannini.

 


 

R&PS se battra pour mettre à l’agenda des prochains mois les dossiers « de la Kanaky que l’inconséquence de la politique d’Emmanuel Macron et d’une partie de la classe politique locale a conduit au drame. Les droits historiques du peuple kanak ne peuvent être bafoués davantage. Le processus d’autodétermination doit être rétabli et mis en œuvre sans tarder » dit la motion finale.
La Corse bien sûr avec le processus de Beauvau qui doit être mis en œuvre sans tarder. Tout comme le Pays Basque « toujours en attente d’une Collectivité à Statut particulier pour sortir à la fois du département des Pyrénées Atlantiques et de la Méga-Région Nouvelle Aquitaine… l’instauration d’une collectivité basque de plein droit doit être une priorité de la législature. »
De même, une nouvelle organisation territoriale allant dans le sens d’une autonomie pour toutes les régions à statut particulier, existantes et à créer (Bretagne élargie à 5 départements, Pays Basque, Alsace, Savoie et les Catalans) et incluant la prise en compte du fait occitan.
Enfin, un statut de résident dans les zones de forte spéculation immobilière et un statut pour les langues régionales « toujours en situation précaire depuis la censure par le Conseil constitutionnel de la loi Molac de 2021. »