Lezzioni di a storia, Max Simeoni

Autunumia, 1991 – 7e partie

Max Simeoni
Cette septième et dernière partie d’Autonomia 1991 aborde encore le développement culturel et la prévention de la délinquance. Il se termine par une proposition d’un statut d’autonomie interne. Un huitième article sera publié en guise de conclusion.

 

Pour un statut d’autonomie

 

Axes du développement culturel.

Parimoine (Cauria, Pallaghju… site romain de Cavallu). Urbanisation et tourisme maîtrisé… Ethnologie : initiatives individuelles, État seul musée Napoléon à Aiacciu. Pour une culture corse vivante. Elle est un enjeu économique et un projet de société. Création, échanges dans l’espace méditerranéen ?

Développement éducatif et social en général, la formation d’une société moderne formation et transmission… ? À repenser complètement avec la « dimension Corse ».

Propositions : un Conseil régional de formation et recrutement des enseignants. Organisation de la vie scolaire. Incitation à certaines filières. Centre régional des post-formations.

 

Prévention de la délinquance.

1/ perte des repères sociaux et culturels : villes, villages en expansion, chômage, pas de formation, exclusion ressentie, meurtres, braquages, trafic de drogues, prises d’otages… marque d’une société déréglée perdant ses repères ancestraux…

2/ Système clanisme-colonialisme :  du temps de Pasquale Paoli déjà. La sévérité extrême de l’État non oubliée pour celle qui met en cause l’ordre établi. Pas d’emplois sur place, le clan arrange les coups tordus (toucher les juges…). Les passe-droit et l’argent facile. A contrario peu d’agressions « gratuites » contre les personnes et les biens.

3/ Mesures : prévention et répression… difficultés après arrestation « petite » délinquance. Et depuis 20 ans « chasse aux nationalistes », carence car trois fois plus d’agents que la moyenne française. « Une stratégie du succès » pédagogique : tutorat ?

Clubs sportifs et de loisirs et autres pour apprendre le « respect de la règle ».

Créer une police corse autonome, sous contrôle démocratique, pour responsabiliser le peuple corse. Une dimension de prévention très forte.

 

Solidarité et santé.

Solidarité communautaire contre clientélisme : l’intérieur vidé, personnes âgées au village ?

1/ Possible par microrégions, structures d’accueil légères. Esprit solidarité dans village, quartier…

RMI : clientélisme mais pas d’insertion. Coopératives pour achats groupés, sociétés de service pour entretien, jardinage…

2/ Réseau de santé publique : complémentarité des grandes villes. Dans les microrégions éloignées, infrastructures hospitalières pour dégager les grands centres, médecins et infirmiers, unités légères de soins afin de coordonner les soins médicaux, améliorer la sévérité, préparer une évacuation « à froid », pour les accidents bénins des appareils de radiologie…

3/ Logement social pour toutes les familles y ayant droit. Créer un Office d’HLM Corse (actuellement HLM construits par une société privée de Marseille !)

 

Activités sportives.

En Corse en faire une priorité politique. Prévention de la délinquance. Île bien placée. •

À suivre

 

Proposition pour un statut d’autonomie interne

Titre 1er – Art. 1er – Assemblée de Corse et gouvernement désigné par elle représentent le « peuple corse ». • Art. 2 – Les compétences de l’État, affaires étrangères, défense, monnaie. Il nomme un délégué du gouvernement pour cela. • Art. 3 – Les autres à la Région : impôt et fiscalité, transports, infrastructures, patrimoine foncier, mise en valeur agricole, formation, système bancaire et commerce, langue et culture, police, carte administrative, ressources hydrauliques et thermales, énergie produite locale, liberté pour l’information. • Art. 4 – Accord négocié entre Gouvernement et Région autonome pour les évolutions des compétences partagées ou évolutives : justice, enseignement, police des frontières, Iinterpol, douanes. Interdit à l’Assemblée de Corse de restreindre les droits sociaux des travailleurs.

Titre 2 – Art. 6 – Les pouvoirs appartiennent au peuple corse par ses représentants élus. • Art. 8 – L’Assemblée de Corse vote les lois spécifiques, désigne son gouvernement qui désignera son Président (art. 9), des lois et il dispose de l’administration, son Président représente la Corse autonome. Un vote de censure de l’Assemblée de Corse peut révoquer le gouvernement autonome, les deux départements sont supprimés (art. 11). • Art. 12 – Une assemblée des régions faite de représentants élus. Elle est consultée sur les textes discutés à l’Assemblée de Corse. Elle institue si besoin d’autres Conseils relatifs au développement de la Corse.

Titre 3 – Art. 14 – Contrôle de l’application du statut par un délégué permanent du gouvernement central et par un de ses membres désigné. • Art. 15 – Les litiges : concertation de 2 contrôleurs, si échec une commission de six membres (3 désignés par le Premier Ministre et 3 par le Président de la Corse autonome et si échec devant le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, la Cour européenne de justice.

Titre 4 – Art. 16 – Participation aux décisions de l’État central : l’Assemblée de Corse peut émettre des vœux et les soumettre au gouvernement central, de même que des propositions de lois. • Art. 17 – Le Président de la Corse autonome peut intervenir en Conseil des ministres. • Art. 18 – Il peut solliciter le Conseil costitutionnel. • Art. 19 – Quand elle est concernée directement par la négociation des traités et accords, la Corse autonome peut participer comme la politique européenne, les conférences internationales des pays méditerranéens, bases militaires pour des entités étrangères. • Art. 20 – Elle peut coopérer avec d’autres régions d’Europe ou de Méditerranée quand la politique extérieure de l’État central le permet. •