L’État jacobin mène sciemment une négociation pour nous conduire à une impasse et ensuite pouvoir s’en laver les mains.
“Nos deux Présidents ne ramèneront que du vent ”, pensais-je.
C’est pire. Ils sont devant une porte qu’ils espéraient entrebâillée or elle est bloquée.
Nous avons déjà eu ce genre de déception quand nous attendions une éclaircie et que nous avons eu droit à la foudre de Jupiter en plein anniversaire de l’assassinat d’Erignac.
L’État républicain jacobin par son administration, ses institutions, ses gouvernants nous jette tous ses filets pour neutraliser nos efforts.
C’est un rapport de force. La négociation est une illusion qu’il entretient pour nous décrédibiliser.
“Utilisez mieux les pouvoirs que vous avez… ils sont biens plus considérables que ceux des autres régions… pour la langue, L’État a mis 9 millions d’euros, si ça ne marche pas, ce n’est pas de notre faute.”
En écho dans l’île, on entend : “la coofficialité ne suffira pas à sauver la langue, à nous Corses de la parler ”. Certes il faut la parler, si possible s’acharner à la parler, mais sans la coofficialité impossible de mener une politique de restauration de son usage. Elle reste facultative. Elle ne pourra jamais être transmise dans la famille, ni être liée à la vie économique ou administrative.
Et ce n’est pas un bilinguisme de l’État contrôlant budgets, programme et postes d’enseignants qui sauvera notre langue.
Il suffit de lire le rapport de l’Unesco de 2003 sur les langues régionales et minoritaires pour être édifiés et mesurer l’étendue de la mauvaise foi ou de l’ignorance de ceux qui prétendent que la coofficialité n’est pas nécessaire ou que de toute façon on ne pourra pas modifier la Constitution pour l’obtenir.
L’Unesco dit clairement que s’il y a une seule langue officielle c’est que l’État poursuit une politique d’une assimilation forcée ce qui a fait le triomphe des jacobins en 1790.
Illusion entretenue par de fausses négociations, éléments d’un rapport de force sans concession étalé dans le temps long. La duperie est complète.
L’État laisse le processus de déclin se poursuivre, bien des défenseurs de la langue croient pouvoir renverser la courbe sans réformer la Constitution. Il augmente quelque ligne budgétaire pour l’Éducation nationale en charge de l’enseignement facultatif.
Il laisse de la place à quelques subventions à distri buer par les élus locaux et cultive ainsi l’addiction à la subvention.
Il généralise ce procédé à tous les secteurs qui concerne l’avenir du Peuple et de sa terre. Logique qu’il porte de part sa vision jacobine : un seul État, une seule langue, un seul Peuple, un seul territoire au nom de l’égalitarisme jacobin niant toute différence et obstiné à les effacer.
Totalement antidémocratique !
Le Padduc consensuel dans l’île en son temps voté par les élus presque à l’unanimité, confirmé par le vote des citoyens avec une perpective clairement exprimé d’autonomie donnant une majorité absolue aux natios, est remis en question, grignoté à chaque épisode de cette négociation déloyale. Aucune avancée en ce qui concerne la question immobilière spéculative. Pas un mot sur la fiscalité patrimoniale. Le gouvernement qui s’emploie à encourager tous les restes de clanisme pour entraver les majoritaires natios.
Ils ont de plus “ sur les bras ” 4 700 fonctionnaires des Conseils départementaux dissouts.
Ils sont responsables de tout sans moyens financiers et sans compétence bien définis.
Mission impossible. L’État jacobin mène sciemment une négociation pour nous conduire à une impasse et ensuite pouvoir s’en laver les mains.
Comment faire comprendre cela à une plus grande majorité de Corses ? Comment apparaître transparent comme du cristal quand le pouvoir enveloppe l’île de vapeur et de buée ?
Impossible, même, de rompre le cycle long et pernicieux de la fausse négociation. Les besoins sont trop importants et urgents.
Dans la situation de désinformation actuelle, cela ne serait pas compris par beaucoup.
Et celle des élus les rend, eux aussi, dépendants à la merci du centre jacobin. Devront-ils se contenter de quelques miettes en espérant que le Jupiter d’aujourd’hui ou celui de demain devienne raisonnable ? Mais le comble est dans le manque de cohérence des natios autonomistes. Ils votent la fusion au mois d’octobre et les statuts d’une organisation unique à mettre en place rapidement.
Plusieurs mois après rien, sans savoir pourquoi exactement, nourris que de rumeurs, sans débats ouverts. Levez vos lanternes chers camarades !
Serait-ce ces Guardiani di a mémoria qui y aideront ?
Espèrerons le. Simu cernati di fune longue è sapemu ch’elle divèntanu sarpi.
Max Simeoni.