Les élections à la Generalitat de Catalunya ont été marquées par un recul très important des votes indépendantistes. C’est le Parti Socialiste qui est sorti largement en tête.
Esquerra Republicana de Catalunya est le grand perdant avec 20 sièges désormais, alors que la formation du Président sortant, Père Aragonès, en avait 33 précédemment. Suite à ce résultat, Père Aragonès a annoncé son retrait de la vie politique.
Junts, la formation de Carles Puigdemont, a gagné 3 sièges, passant de 32 à 35 sièges, et la troisième composante CUP recule de 9 à 4 sièges. Au total les indépendantistes ne disposent plus que de 59 sièges, contre 74 précédemment, alors que la majorité pour gouverner est de 68 sièges.
Au-delà du Parti socialiste, grand vainqueur du scrutin avec désormais 42 sièges contre 33 précédemment, les résultats du 12 mai ont été favorables au Partido Popular qui dispose de 15 sièges désormais, alors qu’il n’en avait que 3 lors de la précédente mandature. L’extrême droite Vox conserve ses 11 sièges. L’extrême gauche alliée du PS (Sumar) recule de 8 à 6 sièges, tandis qu’un parti de la droite identitaire catalane, Aliança Catalana, fait son entrée à la Generalitat avec 2 sièges. La formation Ciutadanos a été éliminée du Parlement catalan.
Dans ce Parlement recomposé, ni la gauche (48 sièges), ni la droite même alliée à Vox (26 sièges), ni les indépendantistes (59 sièges) ne peuvent regrouper la majorité de 68 élus requise.
Le 9 juin prochain auront lieu les élections européennes.
Puis le calendrier prévoit l’installation du Parlement et l’élection de son nouveau Président le 10 juin, puis un premier débat d’investiture du gouvernement devra se tenir avant le 25 juin. En cas d’échec, une seconde session pour élire un gouvernement doté d’une majorité est possible avant le 25 août. En cas d’échec, de nouvelles élections seront convoquées en octobre.
En fait, après ce scrutin, la Catalogne entre dans une phase d’instabilité politique. Les mouvements indépendantistes, très divisés durant la campagne, sont appelés à faire désormais leur aggiornamento politique. •