Settimanale naziunalistu corsu dapoi 1966

N°2878

da u 27 di ferraghju à u 5 di marzu di u 2025

Allemagne

La fièvre de l’extrême-droite boostée par le soutien américain

Allemagne

le 27/02/2025

Par François Alfonsi

L’AfD (Alternative für Deutschland) est un parti dont le programme est dangereux, à tel point que le Rassemblement National de Marine Le Pen avait dû prendre publiquement ses distances il y a neuf mois, en pleine élection européenne, alors qu’elle faisait campagne pour la normalisation de son parti dans la vie politique française. Avec plus de 20 % des voix, doublant son score de 2021, la progression de l’AfD déstabilise la vie politique allemande, et, en lien avec la progression des extrêmes droites partout en Europe, elle menace le projet même de la construction européenne. Tout cela avec le soutien ouvertement exprimé par Donald Trump.

L’AfD serait-elle arrivée aussi haut sans le soutien ouvert et décomplexé de la nouvelle administration américaine ?

Probablement pas, et il faut prendre en compte l’effet de boost que ce soutien a provoqué. Même s’il ne lui a pas ouvert les portes du pouvoir de la plus grande puissance économique européenne, l’appui américain lui a donné un poids décuplé.

Cela a commencé par Elon Musk qui a multiplié les messages favorables à l’extrême droite allemande, jusqu’à reproduire ostensiblement le salut nazi, et cela s‘est conclu par le vice-président américain J.D Vance réservant en pleine campagne électorale à la leader AfD Alice Weidel l’exclusivité d’un entretien largement médiatisé, après l’avoir refusé aux autres forces politiques, à commencer par le chancelier allemand en exercice, Olaf Scholz.

Ce jeu politique américain a été théorisé par le discours retentissant tenu par le vice-président J.D Vance lors de la Conférence sur la sécurité à Munich le 14 février dernier. Devant les autorités allemandes et l’ensemble des responsables européens, il a fortement appuyé l’AfD, qui n’avait pas été invitée en raison de ses positions pro-Poutine, et regretté que les portes de la conférence lui aient été refusées.

Puis il a salué le Brexit voté par les Britanniques, dénoncé les lois européennes contre les messages de haine, celles qui interdisent de faire pression sur des femmes aux abords des hôpitaux pratiquant l’avortement, dénoncé la volonté européenne d’encadrer les réseaux sociaux pour les empêcher de promouvoir des contenus haineux et complotistes, et donné un soutien remarqué aux gouvernements qui entravent le plus les institutions européennes, comme le président hongrois Victor Orban ou le premier ministre slovaque Robert Fico. En se saisissant de l’élection allemande dont la campagne battait son plein, dans un contexte marqué par de nouveaux attentats islamistes, il s’est emparé du thème de l’immigration pour apporter un fort soutien à toutes les forces d’extrême-droite qui existent en Europe.

Ce discours a ainsi exprimé l’adversité américaine que les démocraties européennes auront à affronter dans les années qui viennent, le soutien qui sera accordé ouvertement à l’extrême droite dans tous les pays d’Europe pour y déstabiliser la vie politique, et l’encouragement qui sera donné à toutes les forces anti-européennes.

Immédiatement après l’élection de Donald Trump, la nouvelle administration américaine a donc lancé une offensive forte contre l’Union européenne, tout en ouvrant grand les portes du dialogue à Vladimir Poutine. Au-delà des gesticulations autocratiques de Donald Trump, c’est ce message qu’il faut entendre et qu’il faut s’organiser à combattre.

La fin de la guerre en Ukraine sera à cet égard déterminant. Si elle laisse, comme les accords de Minsk en 2014, un sentiment de victoire à la Russie de Poutine, les mêmes conséquences seront à craindre. Huit ans après 2014, en 2022, la Russie a lancé une nouvelle guerre et envahi l’Ukraine avec l’intention proclamée de la rayer de la carte des pays du monde.

En ce mois de février 2025 où commence une quatrième année de guerre, l’abandon de l’Ukraine que Donald Trump annonce vouloir faire, et qu’il prépare sans vergogne par des discours virulents contre Volodymir Zelenski, oblige l’Europe à redoubler de solidarité et de soutien pour contenir autant que faire se peut les projets agressifs de Moscou qui ne s’arrêteront pas au territoire ukrainien.

C’est un nouveau défi démocratique et sécuritaire que l’Europe devra affronter, malgré la poussée de fièvre en son sein d’une extrême droite boostée par le soutien des nouvelles autorités américaines. •

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