Scola Corsa di Biguglia, cù u presidente Ghjuvan’Michele Dominici

« Avec le petit à Scola Corsa, tout le monde s’est mis à parler corse »

Comment se porte Scola Corsa di Biguglia ?

Scola Corsa di Biguglia se porte très bien. Pour la rentrée on va normalement ouvrir une troisième classe. On devrait avoir un effectif entre 40 et 45 élèves cette année, avec trois enseignants titulaires, on attend la confirmation.

 

Cela fait un an que tu présides l’association des parents d’élèves, comment ça se passe ?

Ça se passe plutôt bien. On essaie de fédérer les gens, en les rassemblant sur des projets. On a fait un très bel évènement le 25 mai qui était le concours de boules. Pour la deuxième année on a eu beaucoup de monde et surtout beaucoup de parents se sont investis pour la réussite de cet évènement. On projette pour le mois de novembre de faire un concert à Biguglia avec le soutien de la municipalité. Miché Dominici, mon fils, s’occupe de l’organisation de ce concert. Et il y a pas mal encore de projets à venir.

 

Explique un peu le concept, de l’investissement des parents au sein de l’association…

Tout ce qui est périscolaire relève de l’organisation des parents. On finance tout ce qui est sorties, tout ce qui se passe en dehors de l’école est financé par les activités organisées par les parents. Par exemple par des ventes de gâteaux que l’on fait souvent. Mais au-delà de ça, l’important c’est également de communiquer sur Scola Corsa, sur son rôle et son fonctionnement. La prochaine étape ça va être également d’avoir beaucoup plus d’échanges entre les associations de parents. C’est vrai qu’aujourd’hui nous fonctionnons le plus souvent de façon autonome, Corti, Sàrula, Bastia et Biguglia, ça n’est pas à côté. Mais on est en train de réfléchir justement à intensifier nos échanges entre nos écoles de manière à fédérer beaucoup plus les gens.

 

Et ton expérience de parent, puisque tu es aussi papa d’un petit garçon qui a démarré avec Scola Corsa ?

Je suis surtout papa, puisque c’est ma première fonction je dirais dans l’association. Ce qu’il y a de bien c’est que le petit au bout de trois ans il parle corse couramment, il passe du corse au français et du français au corse instinctivement sans problème. Et d’un autre côté, ça a fait progresser également nous les parents, les grands-parents, tout le monde s’est mis à parler corse. On parle 50 % corse, 50 % français, ça s’est fait de façon naturelle et instinctive sans réflexion aucune de la place d’une langue ou de l’autre. •