Lingua

Capes : nouvelle agression contre la langue corse

Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, et plus particulièrement de son ministre Jean-Michel Blanquer, les agressions contre la langue corse et les langues régionales en général, se succèdent.

Dernière en date, l’arrêté du ministre de l’Éducation Nationale pris le 25 janvier modifiant parmi d’autres matières les modalités du concours externe au Capès pour la langue corse au profit du français. Le niveau des coefficients attribués à ces différentes matières est inversé. De 7 pour la langue corse et 4 pour le français, il passe à 8 pour le français et 4 pour la langue corse, rendant «secondaire la compétence en langue corse» dénonce Ghjiseppu Turchini pour l’Association des Enseignants de Langue et Culture Corses (AILCC). Réduction des coefficients, suppressions de postes, mise en concurrence et bilinguisme volontairement contenu, attaques contre l’enseignement associatif immersif, c’est la généralisation de l’enseignement de la langue corse et les plans jusqu’ici signés avec le gouvernement qui sont ouvertement remis en cause.

Une conférence de presse rassemblant l’AILCC, le STC Educazioni, l’Associu di i Parenti Corsi, le SNALC et le Collectif Parlemu Corsu se tenait ce lundi 15 février à Aiacciu, pour dénoncer le sort réservé à la langue corse dans le second degré.

Les organisations de défense de la langue corse demandent la suppression de cette arrêté de modification du Capès de langue corse, un véritable statut d’enseignement pour la langue corse tout au long de la scolarité des enfants (avec des coefficients attractifs, des filières bilingues, et la généralisation de l’enseignement de LCC), la mise en place d’un plan de Formation pour le secondaire avec les moyens nécessaires notamment en équivalents temps plein, une politique d’animation pédagogique pour le suivi et l’évaluation quantitative et qualitative du dispositif d’enseignement LCC, la mise en place d’un réseau de formation entre les établissements de l’île.

Arritti reviendra la semaine prochaine sur cette conférence de presse.

Morta a lingua, mortu u pòpulu.

È a sanu. •