Après avoir été reçu (en visioconférence) avec l’ensemble des réseaux d’enseignement immersif Eskolim, par le Premier Ministre Jean Castex et le ministre de l’Éducation Nationale, Jean Michel Blanquer, les responsables de l’associu Scola Corsa ont fait part de leur sentiment au travers du communiqué ci-dessous.
On attend la suite désormais. La bonne volonté du gouvernement pourra se mesurer à la façon dont il traitera notamment la demande de contractualisation de Scola Corsa pour la prise en charge des salaires de ses enseignants, ainsi que le permet la loi. Cette contractualisation pourra alors ouvrir la voie au développement de la filière Scola Corsa.
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« Après la sérieuse inquiétude engendrée par l’arrêté du Conseil Constitutionnel venu briser l’élan éminemment positif du vote exprimé par une très large majorité au Sénat è et à l’Assemblée Nationale sur la loi Molac, le réseau Eskolim, regroupant 6 fédérations d’écoles immersives : corse, basque, bretonne, catalane, occitane et alsacienne, était en attente d’un signal fort du gouvernement.
Celui-ci, par la voix de son Président et de son Premier Ministre, avait rectifié le tir suite à la puissante mobilisation du mois de mai et les multiples manifestations organisées dans tout l’Hexagone en faveur de ce type d’enseignement, en particulier celui du réseau associatif.
Restait à confirmer au-travers d’un acte plus formel.
C’est chose faite depuis mercredi 15 septembre. En effet, les représentants du réseau Eskolim, dont le président de Scola Corsa Ghjiseppu Turchini, ont été reçus par visioconférence depuis Matignon, mercredi dernier, en compagnie du président du Conseil Exécutif de la CdC Gilles Simeoni et des présidents des Offices de la langue des régions concernées. Ils ont pu exprimer leurs attentes directement auprès du Premier Ministre, Jean Castex, et du ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer.
Tous ont rappelé l’efficacité de l’enseignement immersif dont les excellents résultats, l’utilité et la crédibilité ne cessent d’être renforcés année après année. Ce modèle est le seul à véritablement produire des locuteurs compétents afin d’enrayer l’érosion sévère de langues déclarées « en grand danger » par l’Unesco. Ses fondements ne doivent pas être remis en cause et sa pérennité doit être garantie par un cadre sécurisé et valorisant, engendrant climat apaisé et débats constructifs.
Après avoir annoncé la création d’un organe national de concertation sur les langues régionales dont les premiers travaux devraient se mettre en place rapidement, le premier ministre a affirmé sa volonté de donner une assise réglementaire aux modèles existants d’écoles associatives immersives. Ceci sera par ailleurs réaffirmé via communiqué de presse de Matignon du 16 septembre 2021.
Le chef du gouvernement a de plus indiqué que les collectivités régionales auront un rôle accru à jouer dans ce dispositif à l’avenir.
Un pas dans la bonne direction donc, de nature à lever l’obstacle créé par l’arrêté du Conseil Constitutionnel, à condition qu’il soit suivi d’effets concrets. » •