Yvan Colonna

La vengeance d’État continue

Après ceux de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, le statut de Détenu particulièrement Signalé imposé à Yvan Colonna vient d’être confirmé par la commission des DPS. Ses avocats dénoncent cet acharnement.

 

Yvan Colonna a toujours clamé son innocence, il a fallu pas moins de trois procès pour tenter de le confondre, sans y parvenir vraiment car sa condamnation laisse planer un doute très fort dans l’opinion quant à sa culpabilité. Le dernier jugement (3e procès) lui-même est ambigu puisque, conformément aux peines infligées aux membres du commando, la perpétuité prononcée contre Yvan Colonna aurait dû être assortie, comme dans le jugement précédent, d’une peine incompressible, puisqu’il est considéré par l’accusation comme le tireur. Or ça n’a pas été le cas ! De ce fait, il est libérable dès cette année ou en début d’année prochaine.

Jean Glavany, ancien ministre, a récemment confié sur CNews à son propos : « l’hypothèse qu’il y ait une erreur judiciaire dans cette affaire n’est pas complètement écartée… manifestement au sein du commando, il y a des choses qui n’ont pas été dites. Ce que le procès a d’ailleurs un peu fait apparaître… au fond, la justice, d’une certaine manière, a condamné celui qu’elle avait sous la main. » Chjìbba ! Si ce n’est pas cela un aveu (de la part d’un de ses hauts représentants) de la vengeance d’État qui s’est exercée injustement sur Yvan Colonna !

Toujours est-il qu’Yvan Colonna est détenu depuis 19 ans, et qu’il aurait dû être rapproché depuis longtemps (tout comme d’ailleurs Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, libérables depuis 2017).

Dans ces conditions, il est clair que le maintien du statut de DPS est un artifice pour l’empêcher d’accéder à ses droits, à savoir dans un premier temps, le rapprochement dans un établissement près de son domicile, en Corse, puis dès qu’il aura fini de purger les deux tiers de sa peine, la possibilité d’une mise en liberté conditionnelle.

Le système judiciaire abuse des procédures DPS, qui lui sont appliquées injustement pour l’empêcher d’accéder à ces droits. Cet abus de pouvoir est un scandale judiciaire qui ne peut relever que d’une volonté politique.

La vengeance d’État s’exerce toujours alors qu’au niveau de l’État, aussi, il est évident qu’Yvan Colonna est innocent. « Un État qui se prétend de « Droit » et qui a la prétention de donner des leçons à la terre entière, ne saurait se fourvoyer dans cette logique vengeresse » dénonce Femu a Corsica.

Avec son comportement irréprochable en prison, le statut de DPS doit être levé et Yvan Colonna doit être rapproché en Corse. •