Michel Castellani

“J’ai l’esprit tranquille”

Michel Castellani, suppléante Juliette Ponzevera

 

Député sortant, Michel Castellani est un historique du combat autonomiste corse. Bastiais dans l’âme, humaniste, défenseur acharné de la langue et de la culture corse, il était tout jeune à l’époque du Riacquistu, et n’a jamais dévié de ligne politique. Fidèle d’Edmond Simeoni, ses engagements sincères et déterminés sont reconnus de tous et il connait bien ses dossiers. C’est sa force. Une force tranquille mais opiniâtre. Universitaire de formation, le mandat de député lui va comme un gant ! C’est aussi un grand supporter du Sporting et il ne manque pas les rendez-vous au stade de Furiani dont la modernisation fait partie de ses combats. Il est celui qui a obtenu la sacralisation de la date du 5 mai désormais inscrite dans la loi, pour que jamais l’on oublie le drame et les leçons qu’il faut en tirer. Parmi ses chevaux de bataille, la question d’un nouvel hôpital à Bastia bien sûr, et au-delà, le projet de CHU où il défend l’intérêt de la Corse avant tout, et de sa circonscription, compte tenu de l’état de la santé en Corse et particulièrement en Haute-Corse. Il a inlassablement plaidé pour Scola Corsa et la reconnaissance de l’enseignement immersif, contre la spéculation immobilière, pour la revalorisation de la dotation de continuité territoriale, pour le renforcement des moyens de lutte contre les incendies, pour le respect de la spécificité corse en matière économique aussi et la prise en compte de nos besoins par la puissante commission des finances au sein de laquelle il plaide régulièrement, etc. Deux questions à notre député. •

 

Une dissolution surprise et peu de temps pour faire campagne, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’ai l’esprit tranquille. J’ai accompli ma mission avec constance et engagement. Je me suis inscrit dans les principes d’une société démocratique, solidaire et libre. Face à la question migratoire j’ai toujours agi selon deux impératifs, celui de l’humanisme et celui du réalisme. Je suis intervenu au plus haut niveau pour notre hôpital, pour nos écoles, nos entreprises, nos associations. J’ai représenté notre peuple, défendu sa langue et ses droits historiques. Je n’ai pas hésité à me dresser seul contre tous, l’exemple récent du CHU en témoigne. J’ai été respecté, toujours et par tous. Je suis donc confiant pour briguer à nouveau les suffrages de cette circonscription pour laquelle je reste très mobilisé. Si ripiglia u travagliu militante, cù sempre u listessu scopu : apre e strade di l’avvene à u nostru paese.

 

Un scrutin dans un contexte de crise à tous les niveaux…

Nous sommes aujourd’hui dans un monde dangereux. Il y a des guerres à nos portes, il y a la misère, il y a la haine des Occidentaux dans le monde. En France, une société profondément divisée et un pays à l’agonie financière. Face à ce panorama, il ne suffit pas de hausser le ton et de promettre la lune. Il faut des décideurs pertinents et responsables. Et puis, il y a la défense de la Corse. Nous avons à défendre notre processus de reconnaissance de notre situation économique, sociale, culturelle et politique et essayer de guérir notre situation. Nous le faisons obstinément depuis des années. Quand on fait des élections générales, on change de gouvernement et rien n’indique que le gouvernement futur sera sur la même ligne que le gouvernement actuel concernant la Corse. Quelle que soit la situation, il faudra être très présent, comme nous avons su le faire jusqu’ici. C’est pourquoi je demande à toutes et à tous de s’unir autour de nos candidatures. Je compte sur les électrices et les électeurs comme ils ont toujours pu compter sur moi. Je me présente sans prétention particulière, mais sans honte non plus. Je suis adossé à deux années de travail continu, sans compter la précédente mandature, j’ai conscience d’avoir vraiment défendu les intérêts de la démocratie toujours, les intérêts fondamentaux du peuple corse aussi, les intérêts encore plus de notre circonscription. Je fais confiance aux électeurs. •