En 2022, la surprise avait été grande de voir sa réélection mise en danger par le candidat présenté par les Républicains, François Xavier Ciccoli. Réélu avec 156 voix d’avance, Jean Félix Acquaviva avait cependant réussi à sauver son siège, et les deux années passées depuis au Palais Bourbon ont encore confirmé à quel point son action est indispensable.
Il a enfourché et porté loin le dossier fondamental du statut de résident, obtenant par son amendement que la niche fiscale qui dégrevait d’impôt ceux qui investissait dans la location saisonnière à grande échelle en Corse soit démantelée. Puis il a élargi la thématique en associant les autres régions concernées, bien souvent des régions R&PS, en Provence, en Bretagne, au Pays Basque, en Savoie, etc. Je l’ai plusieurs fois accompagné en tant que président de R&PS et je peux témoigner de l’impact de son investissement personnel.
Autre dossier capital, celui de la Commission d’enquête obtenue après le décès éminemment suspect d’Yvan Colonna, dont il a été le président. Que le rapport final ait débouché sur un vote unanime, alors que le sujet était potentiellement très controversé en raison de l’assassinat du préfet Erignac 25 ans auparavant, montre son savoir-faire pour faire primer le dialogue.
Ce savoir-faire, il l’a déployé dans le dossier de l’autonomie de la Corse. D’abord en convainquant les députés du groupe LIOT (ex-Libertés et Territoires), y compris l’emblématique Charles de Courson dont le ralliement a permis à beaucoup d’autres de se remettre en cause à leur tour. Puis en se faisant l’ambassadeur auprès de nombreux autres députés, dans tous les groupes, ouvrant ainsi le chemin d’une approbation des accords de Beauvau par une majorité de l’Assemblée nationale. Pour retrouver une telle majorité dans la future Assemblée, il faudra pouvoir à nouveau compter sur lui.
Dans ce scrutin 2024, ses rivaux de 2022 vont tenter de réussir ce qu’ils n’ont pu obtenir il y a deux ans. Il faudra une mobilisation totale pour déjouer leurs plans qui ne peuvent de toutes façons pas réussir sans bénéficier de l’appui du Front National. Son principal opposant, François Xavier Ciccoli, a cornaqué durant la campagne européenne le leader de la liste de droite qui a multiplié les déclarations hostiles à l’autonomie de la Corse. Son élection nous affaiblirait tous !
Pour les nationalistes, et au-delà, pour tous ceux qui sont engagés pour avancer vers l’autonomie de la Corse, quelles que soient les appartenances des uns ou des autres, il ne peut y avoir qu’un seul vote utile les 30 juin et 7 juillet prochains : Jean Félix Acquaviva ! •