Dopu à Parighji, Femu a Corsica hà tinutu u so « Cuntrastu di l’Autunumìa » in Nizza u 12 d’aprili scorsu. La salle du « Dolce caffé », point de rendez-vous des étudiants corses à Nice, était trop petite pour accueillir la cinquantaine de personnes venue échanger avec les responsables du mouvement, militants et élus, au sujet de l’autonomie et de l’avenir de notre pays.
De très nombreux jeunes, étudiants ou actifs, mais également des Corses de la diaspora et une délégation insulaire de la Ville de Nice. Tutti incù a listessa brama è a listessa sperenza : Autunumìa !
Nizza, vicu di i primi mossi studientini in l’anni 1970 incù a mìtica « CSC » (Cunsulta di i Studienti Corsi), pà l’Università, a lingua, a terra, u pòpulu, in tempu di Riacquistu è di rinàscita di a cuscenza naziunali corsa.
En guise d’introduction, le secrétaire national, François Martinetti, a tenu à rappeler l’importance symbolique que revêt la ville de Nice dans le combat du peuple corse et d’une grande partie de sa jeunesse, pour la reconquête de ses droits collectifs depuis un demi-siècle.
Entouré de son binôme Livia Volpei, du député Jean-Félix Acquaviva, de la conseillère exécutive Antonia Luciani, du président de la Commission pour l’évolution statutaire à l’Assemblée de Corse Romain Colonna (qui a rappelé les rapports tragiques nous reliant à Nice depuis le crash de la caravelle en 1968 et réitéré l’exigence de vérité), d’élus et de militants, François Martinetti a rappelé la démarche de Femu a Corsica dans la séquence décisive que vit la Corse : accompagner le processus en allant à la rencontre du peuple corse et de sa jeunesse et en multipliant les moments d’échange, afin de construire collectivement la Corse autonome de demain.
La teneur et la qualité des interventions de la salle qui ont rythmé les échanges durant plus de deux heures confirment ce que nous pressentons depuis plusieurs mois :
– d’une part, l’adhésion de notre peuple et de sa diaspora au projet d’autonomie de la Corse ;
– d’autre part, la responsabilité, la maturité et la détermination de notre génération à s’investir dans la tâche la plus exaltante qui soit, celle de construire son pays avec les outils législatifs, réglementaires et fiscaux nécessaires.
La participation de nombreux jeunes à ces « Cuntrasti di l’Autunumia » révèle également l’espoir suscité par le projet d’autonomie de la Corse et les perspectives qu’il entrouvre.
Un projet qui dépasse largement la seule famille nationaliste corse comme en atteste l’intervention de Pierre-Paul Leonelli, adjoint au maire de Nice qu’il représentait avec une délégation de la municipalité : « Non, l’autonomie n’est pas un gros mot ».
Pouvoir législatif, levier fiscal, spéculation foncière et immobilière, langue et culture corses, démographie, identité, éducation, formation, transports, système de santé et offre de soins, développement économique et social… Toutes les thématiques qui concernent le destin de la Corse et la vie des Corses ont été abordées avec une idée largement partagée : si elle n’est pas la baguette magique qui nous permettra de résoudre tous les maux, l’autonomie donnera au peuple corse les moyens de maîtriser son destin et aux institutions de la Corse les instruments nécessaires à répondre aux grands défis du XXIe siècle et à améliorer la vie de notre peuple.
Issu scambiu hè statu l’uccasioni pà noi altri di ramintà ch’è no vulemu caminà cù una andatura doppia è sulidaria : assicurà l’avvena di u Pòpulu corsu in terra soia è assicurà u prugressu suciali, ecunòmicu è culturali di a so ghjenti è di l’Ìsula.
A serata s’hè compia incù una stonda di spartera in ghjiru à una ghitarra è à boci intricciati. In Nizza vènnari scorsu, cuntinuaremu à arradicà u nosciu pru-ghjettu è à fà crescia a mossa ! Chì ci tocca à « Vince per ùn more ! » •