1re circonscription de Haute Corse
Michel Castellani
La première circonscription de Haute-Corse comprend Bastia, le Cap Corse, la Marana et le Nebbiu. Le député sortant en est Michel Castellani qui se représente sous la même étiquette Femu a Corsica/Fà Pòpulu Inseme avec Juliette Ponzevera comme suppléante.
Michel est un militant chevronné, un nationaliste depuis l’origine du mouvement, à l’ARC, à l’UPC, et ainsi de suite jusqu’à Femu a Corsica. Il a été conseiller à l’Assemblée de Corse dès 1982, lors de l’élection de la première liste conduite par Edmond Simeoni. Toute cette expérience accumulée s’est ressentie durant son mandat qui a été marqué par la permanence de l’engagement, l’intensité du travail parlementaire, et l’efficacité de ses interventions face à l’hémicycle. L’universitaire reconnu a encore terminé son parcours avec la mention très bien !
Son travail est salué par les victimes de Furiani, pour la loi dont il a obtenu l’adoption interdisant de jouer des matchs le 5 mai, par les viticulteurs car, par son action discrète et efficace, il a réussi à préserver leur situation fiscale, par les militants de la langue corse pour son engagement dans le vote de la loi Molac et son soutien appuyé à la création de la filière d’enseignement par immersion Scola Corsa, et tant d’autres occasions où il n’a jamais manqué de défendre les intérêts de la Corse..
Face à lui, Corsica Lìbera et le PNC soutiennent la candidature de Petr’Antone Tomasi. Beaucoup pensent qu’ils auraient pu s’en dispenser alors que Femu a Corsica a de son côté décidé de soutenir la candidature PNC du député sortant Paul André Colombani à Portivechju.
Hors les nationalistes, aucun candidat ne semble en mesure de peser sur l’issue du scrutin. Michel Castellani est donc bien parti pour un second mandat, et il apportera beaucoup à la Corse dans les phases politiques délicates qui s’annoncent. Il faudra en effet convaincre les autres députés au sein de l’Assemblée Nationale pour que soient facilitées les réformes attendues, et il est particulièrement adapté à cette tâche essentielle. Vutate Michè Castellani u 12 è u 19 di ghjugnu ! •
2e circonscription de Haute Corse
Jean Félix Acquaviva
La deuxième circonscription de Haute Corse est immense, de Solaru à Galeria, et de Viscuvatu à Lìsula, avec Corti et son Université en son centre, et un territoire tourné vers l’intérieur aux multiples pieve : Castagniccia, Boziu, Castellu, Rogna, Niolu, Rustinu, Vallerustie, Caccia, Vinachese, Falasorma, etc. Elle est aussi au centre de l’activité agricole de la Corse en Plaine Orientale (Casinca, Aleria, Fium’Orbu), comme de son activité touristique depuis le GR20 jusqu’à la Balagna.
Le rôle politique de Jean Félix à l’Assemblée Nationale a été déterminant. Déterminant pour arriver, contre toutes les prévisions, à former un groupe à partir du noyau des députés R&PS (trois députés corses et le breton Paul Molac), le groupe Libertés et Territoires, qui a réussi à imposer sa cohérence et son influence au sein de l’hémicycle.
À partir de là, le champ de l’action politique s’est ouvert sur de nombreux fronts, à commencer par l’action en faveur de l’application du droit aux détenus politiques corses condamnés dans l’affaire Erignac. Au moment de la crise de mars, cette action s’est révélée capitale pour obtenir que l’État annonce enfin un changement politique.
Au-delà de son action politique, Jean Félix est aussi crédité d’un bilan parlementaire riche. Notamment il a obtenu la suppression d’une niche fiscale exorbitante qui subventionnait à tout va la construction de résidences secondaires ensuite dévolues à la location estivale non marchande, véritable fléau pour l’économie touristique insulaire. Et il a déposé un projet de loi pour lutter contre la spéculation foncière et aller vers un statut de résident, projet de loi adopté en première lecture malgré l’avis contraire du gouvernement. Ce travail lui a permis de fédérer tous ceux qui en France partagent les mêmes préoccupations en Bretagne, au Pays Basque, en Savoie, en Alsace ou en Occitanie. Dossier qui sera relancé au Sénat, puis en seconde lecture à l’Assemblée Nationale dès l’élection passée, et qui servira ainsi de test pour le futur processus de dialogue accepté par l’État.
Contre Jean Félix Acquaviva et sa suppléante balanine Marie Jeanne Andreani, Lionel Mortini se présente avec le soutien du PNC et de Corsica Lìbera. Cette candidature nationaliste rivale est la conséquence de la posture d’opposition que le groupe Corsica Lìbera/PNC a adopté à l’Assemblée de Corse contre l’Exécutif de Gilles Simeoni.
Les autres candidats devraient être relégués aux seconds rôles. L’expérience du premier mandat exprime une certitude : la réélection de Jean Félix Acquaviva ne pourra être que bénéfique pour l’efficacité politique des députés corses au sein de la future Assemblée nationale dans la phase cruciale des négociations qui s’ouvrent. Les électeurs nationalistes de la circonscription en ont conscience. Aussi, les 12 et 19 juin, votez Jean Félix Acquaviva ! •
1re circonscription de Corse du Sud
Romain Colonna
La première circonscription de Corse du Sud englobe une grosse moitié de la ville d’Aiacciu, les plus grosses communes avoisinantes (Afà, Alata, Bastilicaccia, Sàrrula, Cùtuli, Appiettu, Villanova), et une partie rurale située au nord et à l’est de la ville : Gravona, Cruzzini-Cinarca, Dui Sorru et Dui Sevi.
Essentiellement urbaine et périurbaine, elle est sous forte influence de la mairie d’Aiacciu et de la communauté d’agglomération du pays ajaccien. Elle est la seule circonscription qui avait échappé à la razzia nationaliste de juin 2017, en élisant un député Les Républicains, Jean Jacques Ferrara. Ce dernier, candidat à un second mandat, a été « débarqué » par le maire/président ajaccien Laurent Marcangeli qui se présente à sa place. Motif invoqué : avec Ferrara l’élection était perdue. Autre façon d’exprimer qu’elle est loin d’être gagnée d’avance pour le macroniste en chef de la Corse ! Celui-ci bénéficie de sa notoriété et de ses mandats, mais il doit traîner deux croix lourdes à porter : son allégeance à Edouard Philippe qui a toujours porté le discours le plus fermé contre la Corse, au point de déclarer que « les assassins d’Erignac ne pourraient être libérés qu’à l’article de la mort », et son suppléant Xavier Lacombe, qui a reconnu sa responsabilité dans une affaire de fausses procurations à Peri lors des dernières élections territoriales.
Face à lui, deux candidats nationalistes vont se disputer la deuxième place à l’issue du premier tour, et tenter ensuite de battre Laurent Marcangeli au second tour. Romain Colonna a été investi par Femu a Corsica, avec pour suppléante Cecilia Costa, jeune médecin installée à Aiacciu. Le binôme est jeune et motivé et il incarne bien les forces vives qui se sont regroupées autour de Femu a Corsica ces dernières années. Leur élection au second tour est possible si toutes les voix nationalistes s’additionnent, comme le montrent les résultats de l’élection territoriale de juin dernier. Ce serait un enjeu politique majeur de ce scrutin car cela marquerait une nouvelle progression de la représentativité du mouvement nationaliste alors que s’engagent des discussions avec l’État. Quatre députés, un sénateur, un député européen en appui d’une majorité absolue à l’Assemblée de Corse, c’est possible ! Vutate Romain Colonna u 12 è u 19 di ghjugnu ! •
2e circonscription de Corse du Sud
Paul André Colombani
La deuxième circonscription de Corse du Sud est faite de trois tiers : un tiers dans l’extrême sud, un tiers dans les quartiers est de la ville d’Aiacciu, et un tiers dans le reste du territoire, Valincu et Sartè, Alta Rocca, vallée du Tàravu, Ornanu et Vallée du Prunelli. Paul André Colombani l’a emportée de haute lutte en 2017, envoyant Camille de Rocca Serra aux oubliettes de la politique insulaire.
Face à lui, pas de candidature rivale du mouvement nationaliste du fait de la décision de Femu a Corsica de favoriser la réélection des trois députés sortants. Décision salutaire car dans ces contrées sudistes la politique ancienne, soutenue par ses accointances avec Aiacciu, est encore vivace. Elle est incarnée par la candidature de Valérie Bozzi, mairesse de Grossettu-Purticciu, et ex-numéro deux de la liste de Laurent Marcangeli aux élections territoriales. Là encore, le « bonapartisme » a parlé en éjectant sans ménagement la candidature de Camille de Rocca Serra sommé de se retirer.
Le bilan de Paul André Colombani à l’Assemblée Nationale se superpose avec celui des deux autres députés sortants avec qui il a collaboré activement et sans réticence malgré son affiliation politique au PNC. Ce parcours personnel atypique explique la confiance que Femu a Corsica lui a manifesté lors de ses choix d’investiture. Sa réélection serait un succès pour tous, et son échec serait un recul pour la Corse. Aussi, sans hésitation, votez Paul André Colombani les 12 et 19 juin prochain ! •