Par moment on se croirait revenus à l’âge de pierre, aux temps ancestraux des dominations réservées à quelques uns. Nous vivons dans une société où la comparaison et la compétition sont omniprésentes. Lorsque nous percevons quelqu’un comme une menace pour notre propre succès ou notre position sociale, cela peut déclencher des sentiments de jalousie. C’est ce qui est sans doute arrivé aux détracteurs de la spacieuse parapharmacie et pharmacie Alfonsi lorsqu’elle a ouvert ses portes à Biguglia.
Lorsque Paul Alfonsi, ce jeune homme brillant, plein d’empathie, a ouvert cet espace lumineux et agréable, des esprits étroits et sans ambition ont voulu lui nuire. C’est un lieu dans lequel on peut déambuler sans se bousculer, où tout est prévu avec même un lieu d’aisance pour la clientèle et un vaste parking avec zones pour handicapés. C’est tout cela que des incapables « de faire » ont tenté détruire.
Neuf mois ferme
Suite à une mauvaise lecture ou lecture trop rapide en pleine période Covid-19, la demande de travaux de Paul Alfonsi à l’ARS fut apparemment suivie d’un malheureux concours de circonstances. L’ARS qui écrit à l’avocat de M. Alfonsi sans adresser copie du courrier à ce dernier, l’avocat qui ne traite pas le dossier urgent pour cause de Coronavirus. Bref, tous les ingrédients étaient réunis en pleine catastrophe humanitaire pour créer un tourbillon de suspicions et de remises en cause de l’ouverture de la pharmacie. Le chemin de croix fut long car suite à une décision de justice l’établissement perdait provisoirement son label « pharmacie » neuf mois durant, de mai 2023 à janvier 2024, au grand désespoir des clients. Certains se rendant dans d’autres pharmacies du groupe ne serait-ce que pour légitimer leur confiance et contrer les mauvais sujets qui se frottaient les mains de ce désastre. Car s’en fut un, l’investissement ayant été très lourd, les échéances couraient. L’inspection du travail jugeant qu’il y avait faute du pharmacien et qu’il était seul responsable des conséquences, le chômage technique fut refusé à la direction ce qui engendra le licenciement d’une vingtaine de salariés. De quoi tout laisser tomber et s’en aller voir ailleurs si l’herbe est meilleure.
Avec détermination et pugnacité, M. Alfonsi a tenu bon et n’a rien laissé aux vautours qui se réjouissaient. Au bout du compte, les juges ne s’y sont pas trompés et il a fini par gagner son combat sans gloriole, ni vantardise, ça n’est pas son genre, prouvant ainsi qu’il n’était pas un voyou. Mais cela lui a coûté cher, obligé de racheter deux pharmacies pour obtenir une licence et pouvoir rouvrir à Biguglia pour le plus grand plaisir de la clientèle et du personnel. C’est fou le mal que certains insatisfaits peuvent générer. Aujourd’hui avec trois pharmacies, dont le temple de Biguglia, M. Alfonsi assure à nouveau un service de qualité avec des prix concurrentiels pour la patientèle. Très bientôt, un pôle santé jouxtant l’établissement ouvrira ses portes. Il y a près de 40 ans, sur le continent, loin de nous, une grande économiste a créée l’Adie, on l’appelait la « banquière de l’espoir » parce qu’elle prêtait aux exclus en rupture de droits. Nous, nous avons la chance inouïe d’avoir Paul Alfonsi ce pharmacien qui réfléchit aux problèmes générés dans l’île, aux difficultés des corses à se nourrir, à se soigner, à vivre tout simplement et qui fait son possible pour maintenir des prix abordables. Parce qu’il sait que nous sommes sur une île, tributaires de tout ce qui arrive de l’extérieur et que la Corse est une des régions les plus pauvres de France. C’est en cela qu’il ressemble dans sa démarche à Maria Nowak cette grande dame qui savait ce qu’était la misère ayant connu l’occupation allemande.
Qu’importe, M. Alfonsi n’a aucune rancœur, il pense que le soleil doit se lever pour tout le monde, pas seulement pour quelques privilégiés, lui ce qu’il veut c’est travailler en paix, sereinement.
Ces propos n’engagent que la journaliste à l’origine de cet article. •
D. Campinchi