Suciale

A chjama di l’associu Cambià Avà

Divagation animale devant le collège Simon Vinciguerra de Bastia

« Cette association a pour objectif la défense des victimes de la divagation des animaux de rente dans tous les lieux urbanisés.

Régulièrement, des animaux de rente sont à l’origine de dégâts matériels, d’accidents de voitures et de personnes blessées.

Le terme d’élevage, selon la définition du Larousse se définit par la production et l’entretien des animaux domestiques ou utiles. Elle intègre l’ensemble des soins matériels (hygiène, alimentation, etc.) donnés à un animal. Les droits, devoirs et responsabilités doivent donc naturellement être conditionnés à ces données. Un animal qui souffre, un animal qui n’est pas soigné, un animal livré à lui-même, un animal qui n’est pas traité conformément à la définition académique de l’élevage constitue un danger qui nuit non seulement à la société mais également aux éleveurs qui respectent le Code Rural, qui respectent les bêtes, leur métier.

Ne pas s’occuper correctement des bêtes dont on a la charge est en outre contraire à la symbolique de l’élevage et du pastoralisme. Cette considération trouve un écho tout particulier en Corse où la corrélation entre l’agriculture et la culture, entre les bucoliques et les paghjelle, constituent un élément fondamental de notre identité.

L’objectif de notre association, bien loin de s’opposer au monde agricole, s’inscrit au contraire dans le respect de son intérêt, corrélatif de celui de l’animal et de l’humain et donc de celui du commun dans la continuité de la motion votée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse en octobre 2017.

Nous ne nous élevons pas contre les éleveurs, qui, par définition, respectueux de leur travail et de leurs bêtes, ne nuisent à personne.

Nous ne nous élevons pas contre les animaux, bien au contraire, puisque nous nous inquiétons de leur maltraitance préjudiciable à toutes et à tous.

Nous condamnons celles et ceux qui usurpent la profession d’agriculteur et tirent bénéfice de la maltraitance animale pour leur profit en mettant en danger physique, voire en danger de mort, les personnes.

La question des animaux de rente en divagation relève de la commune et, de fait, nous demandons aux maires d’assumer leurs responsabilités et de porter publiquement à la connaissance de toutes et de tous les mesures qu’ils comptent prendre.

Notre association veut rencontrer les différents acteurs et responsables afin de trouver des solutions concrètes : éradiquer ce fléau signifie sauver des vies. » •

 

Contact : cambia.ava@gmail.com

 


La parole à Dumè Moneglia de Cambià Avà

« Un animal en divagation c’est un animal qui échappe au contrôle de l’éleveur. On aurait tendance à penser, en parlant simplement, qu’il y a le bon et le mauvais éleveur. Le bon c’est celui qui garde ses animaux dans des endroits délimités et qui les soignent. Le mauvais éleveur est celui qui ne les surveille pas et les laisse vagabonder, vaches, cochons livrés à eux-mêmes. On ne dit pas qu’il faut parquer partout. Les animaux en montagne, en transhumance, ce n’est pas le même danger. Il y a une différence entre ces animaux-là, et ceux qui sont autour des maisons. Il y a des gens qui ont ce qu’on appelle des “animaux de rente”, qui sont là pour rapporter un salaire. Il faut que ces animaux soient contrôlés, surveillés, par les services vétérinaires notamment, et nourris. La majorité des éleveurs s’y conforment, il faut le reconnaître, mais une minorité laisse leurs animaux sans soins et sans surveillance. Beaucoup aussi n’ont même plus de propriétaires. Les Collectivités locales ont des difficultés pour mettre en place les procédures de récupération de ces animaux qui peut aller jusqu’à l’abattage. Mais il y a d’autres solutions que l’on veut confronter avec les pouvoirs publics. Ce n’est pas nous, association de défense des victimes, qui avons toutes les clés. À chacun ses responsabilités. » •

 

Lire ici l’article “En finir avec le fléau de la divagation animale”.

Lire ici le témoignage de Maryline Taddei, présidente de l’association Cambià Avà.