Pologna / Bielorussìa

A crisa di i migranti averà bisognu d’un muru o d’umanità ?

2000 migrants, principalement d’origine kurde ou syrienne, sont bloqués à la frontière polonaise et Biélorusse. Dans un froid glacial, sans hygiène, sans abris, quasiment sans eau et nourriture, ils attendent de pouvoir gagner leur eldorado, l’Europe !

 

Il y a d’abord la Biélorussie et le régime voyou et frodeur du dictateur Lukachenko qui pour régler ses comptes avec l’Europe affrète des avions depuis Beyrouth, Damas ou Istambul pour conduire jusqu’à la frontière polonaise des centaines de migrants à qui il a fait miroiter mondu mare è maraviglia… Depuis les élections truquées qui le maintiennent au pouvoir, une répression s’abat sur le peuple biélorusse, plus de 35.000 personnes ont été emprisonnés en un an, le régime n’hésite pas à torturer voire éliminer ses opposants, il mène la guerre contre la presse, les intellectuels, les artistes. Après la Lituanie, c’est au tour de la Pologne de subir l’assaut migratoire, à coups de visas Loukachenko expérimente une nouvelle façon de faire la guerre, en se jouant de la souffrance humaine.

Il y a l’Europe, impuissante, face aux violations des traités et du droit international d’asile. Elle s’offusque que Lukachenko utilise des êtres humains pour faire pression sur elle mais elle ferme ses frontières. Elle menace de sanctions économiques la Biélorussie. Mais celle-ci riposte dans une surenchère folle, notamment en menaçant de couper l’approvisionnement en gaz russe vers l’Europe (gazoduc de Yamal).

Il y a enfin la Pologne qui ne veut pas devenir la nouvelle Italie seule à subir les vagues migratoires de Méditerranée, et craint de voir s’installer des camps de réfugiés dont elle n’a pas les moyens de la gestion. Elle menace de dresser un mur de 180 kms à sa frontière, 32 ans après l’effondrement du mur de Berlin…

 

Et puis il y a les hommes, les femmes, les enfants, face à cette haine, qui ne peuvent compter que sur l’aide humanitaire qui opère dans des conditions très difficiles.

Les condamnations affluent jusque depuis New York, Poutine, lui, seul personnage à avoir quelque poids sur le despote biélorusse, reste de marbre. La guerre ne se fait plus avec des bombes, mais avec des êtres humains que l’on exhibe comme des boucliers ou les monnaies d’échange d’un terrorisme d’État. Pòveru mondu !

La situation est explosive à tous les niveaux. L’Ukraine mobilise aussi ses troupes sur ses frontières. Et l’Europe politique semble bien démunie. Pourtant, elle est la seule à pouvoir agir. Même avec la fermeture des frontières à l’immigration de travail en 1974, le droit d’asile reste un droit de l’homme fondamental reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme, la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, la Convention de Genève. La solution à de telles crises passe par le respect de ce droit international et la solidarité européenne en établissant des couloirs aériens pour évacuer ces personnes et leur offrir une solution humaine tout en appliquant des sanctions fermes contre le régime biélorusse. Il y a urgence. •