Sulidarità

Pè e vostre strenne, pensate à l’associi !

Per sta fin’d’annata, ci tocca à pensà à quelli chì n’abbisògnanu… è à tutti st’associi chì scumbàttenu à long’à l’annata per càuse belle è ghjuste. Spessu senza mezi, fàcenu maraviglie ! Sustenìteli, mandàteli qualchi soldu, u pocu face l’assai quand’omu si dà di rimenu. Conta a sulidarità in Corsica ! È u bisognu ci hè !

 

 

Solidarité Corse-Ukraine

Quelques nouvelles de Nataliya Khobta-Santoni, médecin oncologue à l’hôpital d’Aiacciu, originaire de l’ouest de l’Ukraine par sa famille, de l’est, à Dnipro, pour son enfance. Elle a fondé l’association Solidarité Corse-Ukraine dont nous vous avons parlé dans Arritti*.

L’Ukraine est entré dans l’hiver et il y est rude, le froid intense tue chaque année, a fortiori quand on est en temps de guerre et que tombent les bombes sur les populations civiles et sur les infrastructures notamment énergétiques. Pas d’électricité, pas de chauffage, pas d’eau chaude, pas d’éclairage, les entreprises sont à l’arrêt ou ralenties, les longues files d’attente se forment devant les magasins encore pourvus, les ukrainiens n’ont plus d’accès à l’information. En certains points, des tentes où l’on trouve des branchements électriques sont improvisées pour permettre aux habitants de recharger mobiles ou ordinateurs… L’eau est aussi une denrée qui devient rare. Bref, la situation deviend vite critique et c’est l’objectif recherché : user les capacités de résilience de ce peuple qui s’obstine à résister, à exister.

À travers Solidarité Corse-Ukraine, Nataliya Khobta-Santoni, marié en Corse, met à contribution son époux, ses jeunes enfants de 4 et 6 ans qui doivent partager leur maman avec cette cause, ses amis, ses connaissances, pour rassembler des fournitures, essentiellement médicales, et apporter un peu d’appui à celles et ceux qui luttent là-bas. Militairement, on le sait, l’Ukraine résiste contre toute attente et l’aide européenne et américaine est capitale pour cela. « Les bombardements continus sont arrêtés par les forces ukrainiennes, mais malheureusement certaines touchent des cibles civiles et des infrastructures. » En Corse, l’association s’est chargée de l’accueil de réfugiés. Il y a quelques satisfactions d’avoir pu accompagner, surtout les jeunes. « Nous avons cinq étudiantes à Corte qui poursuivent leur chemin et ont pu faire une présentation en français de l’Ukraine. Ce qui n’était pas envisageable il y a encore quelques mois étant donné qu’elles ne parlaient pas du tout français. » C’est dire leur capacité d’intégration. « Tous les contrats de travail ont été prolongés aussi, aussi bien en Haute-Corse qu’en Corse du sud » raconte encore Natalyia qui cite la difficulté de certaines femmes qui ont souhaité repartir en Ukraine avec leurs enfants durant l’été pour revoir leur famille mais, la situation s’étant de nouveau aggravée, elles ne peuvent plus revenir. « Nous essayons de voir comment les “rapatrier” » s’inquiète Natalyia.

Solidarité Corse-Ukraine, qui travaille aussi en lien avec d’autres associations comme Médecins du Monde, fait de nombreux aller-retour pour rapporter des dons en Ukraine, surtout des médicaments et du matériel médical. Nataliya lance un appel aux Corses qui disposent à la maison de pansements, prothèses, béquilles et tout matériel médical dont ils n’auraient plus l’usage, d’appeler l’association pour lui en faire don. Elle récupère aussi du matériel lourd auprès des hôpitaux ou cliniques, mais là aussi le besoin impérieux c’est l’argent : « On lance un appel essentiellement, pour des dons financiers soit sur le crowdfunding, ou sur le RIB de l’association car les hausses de prix sur le carburant comme sur tout le reste, ont nettement augmenté les frais de voyages. Si les frais de la voiture coûtait 1000 à 1300 € au mois d’avril, cela revient entre 1800 et 2000 € par voyage en novembre. Le prochain voyage est prévu cette semaine. » À savoir que Nataliya ou son mari font ces allers-retours avec leur propre véhicule. Sustenìteli ! •

 

* Nos précédents articles  :

Mon Ukraine, mon pays

Nous sommes prêts à payer de notre vie pour être libres

 

Pour faire un don :

1. Par chèque à : Association Solidarité Corse-Ukraine, Lotissement L’Oliveraie, Trova, 20167 Alata. Tél : 07 56 41 98 14

2. En ligne via Move.corsica

3. Virement bancaire : IBAN – FR76 1027 8091 0800 0202 8030 140 / BIC – CMCI FR 2A


 

 

Scola Corsa

Association d’enseignement immersif de la langue corse créée en 2020, Scola Corsa a fait sa première rentrée en 2021 et, depuis, elle ravit parents et observateurs, et elle grandit ! Et pour grandir, elle a besoin de moyens. En cette fin d’année, la bonne nouvelle est venue de la Collectivité de Corse qui a voté ce mois de novembre une convention pour permettre aux écoles de poursuivre leur mission d’enseignement, dans l’attente de la contractualisation avec l’État – qui est de droit – et accueillir un nouveau site au sein de la démarche, puisque l’école de Sàrula Carcupinu a pu ouvrir ses portes cette année ! Ainsi, Scola Corsa a triplé ses effectifs (70 enfants) et compte désormais 11 salariés. Bien sûr les trois communes contribuent également au financement des écoles. Mais la démarche n’aurait jamais pu naître sans le soutien de plus de 300 donateurs particuliers et entreprises qui ont permis l’ouverture des deux premiers sites. En cette année scolaire 2022-2023, le soutien demeure donc plus que jamais nécessaire pour renforcer la démarche et la voir progresser. Chaque année, le soutien de particuliers comme des institutions est indispensable puisque ce sont des écoles gratuites. « U nostru scopu hè di furmà prussime generazioni di lucutori, asgiati in a so spressione, aperti à u mondu multipulariu oghjincu, citatini cuscenti è attori di u so propiu avvene. A pedagugia impignativa dà primura à u bagnu linguisticu : u tempu d’amparera, l’attività perisculare, a guarderia è ancu a cantina, per fà chì i zitelli sianu avvezzi à praticà u plurilinguisimu in ogni situazione. Si curanu e passerelle versu l’altre lingue è u francese hè intruduttu prugressivamente à partesi da u CE1 » spieca u presidente Ghjiseppu Turchini.

Scola Corsa fait partie du projet de promotion des langues régionales du réseau d’enseignement immersif Eskolim qui se développe en Alsace, Bretagne, Pays Basque, Catalogne, Occitanie, Corse, et dispose de ses propres centres de formation. En Corse, il s’agit de former les générations de corsophones qui pourront inonder demain la société corse et inverser la tendance de la disparition programmée de notre langue : « u prugettu culturale à u livellu regiunale, permette, in più d’amparà a lingua, di trasmette a cultura isulana, a cunniscenza di patrimonii è tradizioni multisecularii è di sviluppà a curiosità è a brama di sapè di i zitelli » spieca torna l’associu.

La pédagogie est celle du modèle immersif du réseau Eskolim. Les enfants ayant suivie cette formation depuis la maternelle, développent de multiples compétences dans toutes les disciplines. Les lycées de Bayonne au Pays Basque et de Carhaix en Bretagne sont régulièrement classés dans les 10 meilleurs établissements de France pour leurs résultats au baccalauréat.

De plus, Scola Corsa est habilitée à fournir des attestations fiscales pour vous permettre de bénéficier de la déduction de 66 % de votre don sur votre impôt sur le revenu (60 % pour les entreprises).

Allora, pensate à Scola Corsa pè e vostre strenne ! L’associu, i so zitelli, è tutti i so animatori vi ringràzianu assai ! Inseme, salvemu a nostra lingua ! •

 

Pour faire un don :

1. Par chèque à : Scola Corsa, BP 12, 20416 Ville di Petrabugnu

2. Virement bancaire : CR Corse Bastia St Nicolas – IBAN – FR 76 1200 6000 3030 3801 094 / Code BIC –  – SWIFT AGRIFRPP820

3. En ligne via Hello Asso

 


 

Orphelin’aide

Cette association vient en aide aux orphelins et enfants en situation de rue dans le monde. Elle a été créée en Corse, à partir de deux jeunes parents qui ont adopté deux petits garçons en 2020 au Congo-Brazzavile. Pour les besoins de l’adoption ils ont passé un mois à Pointe-Noire et la misère y était si grande, qu’ils n’ont pu se résoudre à partir en oubliant la pauvreté qui les a entourés durant ce long séjour. Ils y ont pris des contacts sur place, rencontrés des acteurs locaux pour construire leur réseau d’action, « nous ne travaillons qu’avec des personnes avec qui nous avons une confiance sans faille » précisent Maud et Baptiste Palmieri. Ainsi, ils ont pu par exemple financer la rentrée scolaire de plus de 50 enfants du Centre d’Accueil de Mvouvou de Pointe-Noire : « 2800 € ont été collectés pour acheter cahiers, crayons, tenues, cartables, chaussures… ». Orphelin’aide a financé aussi la création d’un centre de formation pour jeunes couturières ou encore le foyer Laura Vicuna qui fabrique savons, jus, biscuit. Orphelin’aide soutient régulièrement plusieurs orphelinats à Pointe-Noire, Jean Baba, Padre Pino, Amour de Dieu, la fondation Ingoba-Descalzi, le foyer Père Anton, les missionnaires Mariavites franciscains, la pouponnière Mvouvou, etc., pour traiter les enfants contre la rougeole par exemple, fournir du matériel ou de la nourriture ou encore éduquer et former ces enfants.

« Nous sommes à jamais liés avec le Congo Brazzaville grâce à nos enfants » témoignent Maud et Baptiste qui ont plusieurs relais sur place, comme Régis Samba qui lance lui aussi un appel émouvant : « Soutenez-nous pour que nous puissions ensemble bâtir un monde qui soit juste et qui puisse donner de la place aux enfants parce que l’enfant c’est l’avenir, si on ne peut pas aider les enfants, ça veut dire qu’on est en train de tuer notre monde. Alors aidons nos enfants pour que nous ayons un monde meilleur. »

Pour la seconde année consécutive, Orphelin’aide cherche à apporter un peu de joie le 25 décembre à des centaines d’orphelins, en leur offrant un cadeau. La société Cowbel finance une collation, ce qui permet de se concentrer sur les cadeaux. « Si on comptabilise tous les orphelins pour lesquels les centres d’accueil nous ont sollicités, c’est 457 enfants qui attendent ! » nous dit Orphelin’aide, « nous allons essayer de combler de joie le plus d’enfants possible mais malheureusement les fonds manquent cruellement ! » La jeune Gapa Delche, témoigne : « Tout enfant veut se sentir aimé, et cette association a participé à donner le sourire aux enfants. À travers les jouets, ils se sentent considérés comme tout autre enfant, ils se sentent aimés par ce geste et nous remercions et espérons revoir cette association prochainement »…  Alors, soutenez Orphelin’aide. •

Pour faire un don en ligne via Hello Asso