Ghjuvanni Paolini hè statu purtatu in terra ssu 23 d’ottobre 2020 in u so paese di Lumiu. I s’amichi di L’Anziani di a Memoria, associu chì difende i valori è i fundimenti naziunalisti, anu vulsutu rèndeli st’umagiu. Riposi in pace o Ghjuvà.
« Prima d’avvè realizzatu che tu sì disgià in l’altupianu, ti sentimu sempre al latu.
Hè par quella che no’simu sicuri che tu senterai u nostru lamentu chi t’accumpagna oghje in a tò ghjesgia.
Stu lamentu bagnatu da e nostre làcrime sì tù chi u faci sorge da u nostru core.
Après nous avoir tant fait rire tu te mets à nous faire pleurer.
Ta verve, ta truculence, tes fausses colères, ta fausse intolérance stimulaient nos zygomatiques.
Tu pouvais déclencher le rire mais aussi l’intérêt chez ceux que, dans ta fonction municipale, tu mariais avec ton chapitre sur l’histoire de la Corse et ton écharpe blanche incrustée de la tête de maure.
La Corse précisément, ce fut ton combat. 50 ans de lutte. Tu n’aimais pas l’injustice. Tu trouvais injuste le sort réservé à la Corse. Tu la voulais belle et généreuse mais avec ces valeurs cardinales qui nous ont forgé ce sentiment d’appartenance à un peuple, à une terre. Tu militais pour un peuple digne et fier sans ostentation ni ostracisme.
Tu auras été en militant lucide, un pessimiste gai.
Un militant généreux aussi, Comme dans la vie, comme avec votre pauvre mère que tu rejoins aujourd’hui, qui a eu la chance, avec Paul et toi, de finir ses jours entourée de vos bons soins prodigués avec amour.
Généreux et digne pareillement dans la construction d’une vie familiale voulue et assumée.
Vieillir te réussissait.
Tes traits devenaient plus détendus ce qui plissait un peu plus ton sourire et tes yeux malicieux comme le montre cette belle photo qui rayonne de toute ta bienveillance.
Tu disais vouloir commencer à t’occuper de toi, mais un ennemi minuscule s’est dressé sur ta trajectoire pour te terrasser.
Allora noi ch’havemu pregatu per che tu vincessi simu una volta di più testimoni cuscenti d’issa dimensione umana di pettu à ciò ch’ella c’impone a natura quande no’pensemu avè tuttu amaestratu. Ci tocca à ghjumbà u spinu fronte à sò preputenza !
Lucide comme toujours tu l’as compris et tu t’es incliné humblement muni des sacrements de l’église que tu as souhaités.
Te voilà prêt pour les grandes rencontres.
E nostre preghere, i nostre canti t’accumpàgnanu, caru fratellu. » •