Après le succès de l’année dernière pour laquelle l’opération nationale a mobilisé plus de 70.000 votants, Allianz France soutient à nouveau la campagne « Le plus grand musée de France » aux côtés de La Sauvegarde de l’art français. Cette année, ce sont les œuvres de Marignana, Rennu et Biguglia qui ont été sélectionnées pour la Corse avec, à la clé pour l’une d’elles, un don de 8.000 € pour sa restauration.
« Le plus grand musée de France » repart pour sa 4e édition, à travers les régions de l’hexagone pour soutenir la restauration d’œuvres d’art en péril. Cette année encore, Allianz France s’engage aux côtés de la fondation La Sauvegarde de l’art français.
Cette année, 315 œuvres ont été signalées partout en France. Après vérification de leur éligibilité1, un jury2 a établi une liste soumise au vote du public. Trois œuvres par région ont été sélectionnées pour leur qualité artistique, le niveau d’urgence de la restauration et l’implication des communes ou associations porteuses de projet.
Dans chaque région, l’œuvre qui aura reçu le plus de votes bénéficiera d’un soutien de 8.000 € de la part d’Allianz France pour sa restauration. Une aubaine pour les petites communes !
Préserver un patrimoine fragile accessible à tous
Dans chaque ville et village de France, un grand nombre d’œuvres d’art subissent le passage du temps : tableaux, sculptures, éléments du patrimoine mémoriel, industriel ou scientifique… Sans la vigilance des citoyens et sans restauration, ces repères communs disparaîtront.
L’objectif de la campagne « Le plus grand musée de France » est de permettre de protéger ces œuvres afin de les transmettre aux générations futures.
Engagés dans la préservation du patrimoine de proximité, la fondation La Sauvegarde de l’art français et Allianz France vont de nouveau primer 16 projets pour cette édition : 13 en France métropolitaine et 3 pour les territoires ultramarins (regroupés en trois régions). À vos votes ! •
- Critères d’éligibilité : appartenance au patrimoine mobilier, accessibilité à tous gratuitement et propriété publique ou associative. ↩︎
- Composé de représentants d’Allianz France et de la fondation La Sauvegarde de l’art français. ↩︎

A parolla d’un merre
« Cette sélection est une opportunité unique de mettre en lumière notre patrimoine et de le faire connaître au-delà de nos frontières. C’est une reconnaissance de la richesse de notre histoire et de la beauté de notre village. Il est nécessaire de sauver la statue de Saint Antoine Abbé afin de la transmettre aux générations futures. Pour cela, nous avons besoin de votre soutien ! Chaque vote compte et peut faire la différence. Mobilisons-nous tous ensemble pour faire briller notre village ! » •
Mathieu Ceccaldi, maire de Marignana
Les œuvres en compétition en Corse

Saint Antoine Abbé, à Marignana
La statue de Saint Antoine Abbé, en bois polychrome, se trouve dans l’église Saint-Jacques. Elle représente Saint Antoine, aussi appelé Antoine le Grand, un ermite égyptien du IIIe siècle, connu pour sa résistance aux tentations, notamment celle d’un cochon. La provenance de la statue reste incertaine, entre un atelier génois ou un sculpteur local. Saint Antoine, vénéré le 17 janvier, est un guérisseur et le saint patron des charcutiers, bergers et porchers.
Il est figuré comme un vieil ermite avec un bâton en forme de Tau et un cochon à ses côtés, symbole de sa victoire sur la tentation. Un détail notable est la flamme dans un vase, représentant le “feu des ardents”, lié à la maladie de l’ergot de seigle.
À Marignana, son culte est très fort, avec une confrérie dédiée à son nom.

La Vierge à l’enfant, à Biguglia
Cette statue est en bois sculpté, peint polychrome et doré. Son style est caractéristique des sculptures gothiques du XIVe ou du début du XVe, notamment en raison de la posture “hanchée” de la Vierge (en appui sur sa jambe gauche) et des plis de son manteau. Cette œuvre a été entièrement repeinte. Un écaillage important et évolutif de la couche picturale entraine la disparition progressive de la polychromie d’origine. L’enfant Jésus, revêtu d’une tunique, tient dans sa main gauche un oiseau, sans doute un chardonneret, symbole du sacrifice et de la Passion du Christ en raison de la couleur rouge de sa tête. L’oiseau est aujourd’hui entièrement repeint et doré. Une restauration nécessaire et urgente permettra de sauvegarder cette statue, l’une des plus anciennes de Corse.

La Vierge du rosaire, à Rennu
Le tableau, conservé dans l’église paroissiale Sainte-Célestine, a été inscrit monument historique le 11 mars 1988. C’est une huile sur toile du XIXe siècle de grande dimensions. La municipalité a engagé la démarche visant à sa restauration.
La toile, composée de deux lés cousus horizontalement, est légèrement lâche, poussiéreuse et présente des lacunes et déchirures, certaines ayant déjà été consolidées. Elle a été rentoilée par le passé, mais la couture cède par endroits. La couche picturale, d’épaisseur variable, est marquée par un réseau de craquelures d’âge dense, certaines zones étant déformées ou soulevées. Le vernis est fortement oxydé, ce qui altère la lisibilité des détails de l’œuvre et lui confère un aspect flou. •