Figure du nationalisme écossais, « Winnie Ewing était une femme remarquable dont les réalisations ont façonné à la fois le Parti national écossais moderne et l’Alliance libre européenne » a témoigné l’ALE qui lui rendait hommage également ce 13 octobre à Strasbourg.
Née en 1929, tout comme Max Simeoni, elle nous a quitté la même année. Elle a consacré sa vie à la cause de l’indépendance écossaise. Sa victoire sensationnelle à l’élection partielle de Hamilton en 1967 a provoqué une onde de choc dans le paysage politique et a marqué la percée du SNP en tant que force électorale. À la fois fière d’être nationaliste et internationaliste, elle avait le sens des formules, et l’on se souvient de son appel vibrant à la communauté international : « Arrêtez le monde, l’Écosse veut monter ! »
Élue pour la première fois au Parlement européen en 1979, elle a été députée européenne pendant 20 ans où elle a gagné le surnom de « Madame Écosse ». Elle a dirigé la délégation des députés européens de l’ALE à de nombreuses reprises et a été présidente de l’ALE à deux reprises. Pionnière pour les femmes en politique, elle a brisé aussi ces tabous et leur a ouvert la voie pour s’investir en politique et oser être des dirigeantes.
Elle a prononcé les mots inoubliables d’ouverture de la première session du Parlement écossais renouvelé en 1999 : « Le Parlement écossais, ajourné le 25 mars de l’année 1707, est par la présente de nouveau convoqué ! »
« Aujourd’hui, nous nous souvenons et célébrons Winnie Ewing, une pionnière politique, championne d’une Écosse libre et indépendante, et une combattante pour les droits de tous les peuples d’Europe » a conclu l’actuelle présidente de l’ALE Lorena Lopez de Lacalle. •