Les adhérents et sympathisants de Femu a Corsica se sont réunis en nombre ce dimanche 14 janvier à l’université de Corse. L’amphithéâtre Landry, retenu pour l’occasion, n’a pu que difficilement contenir les centaines de personnes venues assister à l’assemblée générale annuelle du parti. Cette Assemblée Générale a été placée sous un seul mot d’ordre : l’Autonomie, pour 2024. Derrière ce mot, des actes et des volontés, comme l’ont exprimé les principales figures du parti.
Des paroles fortes pour réaffirmer les valeurs fondamentales du mouvement
L’année 2023 a été marquée par la perte immense de Max Simeoni, et par l’organisation du premier hommage à Edmond Simeoni depuis son décès en 2018. Cette Cunsulta Generale a été l’occasion pour le public de se remémorer les hommes qui ont dédié leur vie à la Corse.
C’est d’ailleurs ce sur quoi la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, a insisté dans son allocution : la présidente a salué les mémoires de Max et Edmond Simeoni, en soulignant le travail d’Arritti en ce sens. Dans le discours de la présidente, c’est l’importance de la jeunesse, héritière de ces grandes figures, qui sera la clé de la construction de l’autonomie.
Le secrétaire général du parti, François Martinetti, fait un état des lieux plein d’espoir : « Début 2023, le processus d’autonomie est menacé, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont toujours sous les verrous sans espoir de revoir leurs familles, aucun dialogue n’est entamé avec l’État. Aujourd’hui, le processus est de nouveau une actualité, Ferrandi et Alessandri bénéficient d’une liberté conditionnelle, et nous sommes dans un dialogue avec l’État. »
Jean-Félix Acquaviva, dont le travail pour la commission Ghjustizia è verità pour faire la lumière sur la mort d’Yvan Colonna en 2022 a été salué, a déclaré : « Nous sommes aujourd’hui dans un travail d’orfèvres et la construction d’équilibres. »
François Alfonsi a, quant à lui, souligné l’importance de faire faces « aux populismes qui menacent aujourd’hui le continent européen ».
Une résolution pleine d’espoir votée par les adhérents
La résolution (lire ici) votée à la quasi-unanimité confirme que les militants parlent d’une seule voix pour ce sujet si brûlant. Une seule clé pour ouvrir plusieurs portes : celles de la santé, de l’économie, de la gestion territoriale, de l’immobilier… Le texte voté rappelle les racines profondes du mouvement, fraternelles, résolument européennes et tournées vers l’avenir. La résolution réaffirme la volonté de lutte pour le peuple corse. « Nous devons disposer des instruments pour construire la Nation Corse de demain, le pays de nos rêves, une société plus démocratique, plus juste, plus résiliente », affirme le secrétaire général du parti.
Le texte se veut ambitieux, avec notamment la continuité des « giri » entamés par Femu a Corsica à travers toute la Corse pour venir à la rencontre des différents membres de la société civile dans son aspect le plus complet, ainsi que la continuité des références.
Le discours de Gilles Simeoni en conclusion de cet après-midi a rappelé un point fondamental : la légitimité démocratique, face aux populismes montants. « Quels que soient les calculs, les oppositions […] : est-ce que, oui ou non, l’année 2024 sera l’année de l’autonomie et soldera 50 ans de conflits ? Nous allons nous y engager avec confiance et détermination, pour faire en sorte que ce peuple soit reconnu dans ses droits et que tous ceux qui veulent faire partis du présent de ce pays soient inclus. » C’est la conclusion du président de l’Exécutif, à qui les militants, ont, ce 14 janvier, renouvelé toute leur confiance à travers la résolution. •
Lea Ferrandi.
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