En octobre dernier, l’Assemblée de Corse a adoptée à l’unanimité un rapport qui vise à renforcer notre politique sur la qualité de l’air extérieur et intérieure, en établissant un vaste programme d’actions pour intégrer la prise en compte de la qualité de l’air dans nos politiques publiques, en lien étroit avec l’association Qualitair Corse, présidé par François Alfonsi.
Parmi les mesures préconisées, la mise en place d’une charte d’engagement avec les compagnies maritimes, visant toutes sortes d’actions de réduction des émissions polluantes dans les ports de Corse. Mais aussi la volonté d’obtenir, à l’instar des statuts particuliers SECA (Sulphur Emission Control Area), et NECA (Nitrin Emission Control Area) dont bénéficie la Manche, la Mer du Nord, la Baltique et la zone USA/Canada, une zone SECA/NECA pour la Méditerranée.
Le Président du Conseil Exécutif, également Président de la commission des îles de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM), s’est proposé de mener une large concertation pour appuyer le dossier de candidature auprès de l’Organisation Maritime Internationale (OMI). Cette mesure est envisagée dans le Plan Bleu pour la Méditerranée et elle soutenue par l’Union européenne.
Pour la Corse il s’agit d’une action phare pour réduire la pollution portuaire et préserver la santé des populations.
Être proactif avec les différents acteurs du monde maritime est primordial, non seulement pour les résultats immédiats que nous obtiendrons en faveur de la santé des Corses, mais aussi parce qu’il faut montrer l’exemple si nous souhaitons faire aboutir pour la Méditerranée une telle revendication.
Corsica Linea et Corsica Ferries ont annoncé modifier leur carburant lors des mauvais épisodes météo, mais la Moby Lines fait mieux aujourd’hui en affirmant le faire systématiquement bien avant d’entrer au port et pendant une heure après l’avoir quitté.
Saluons cette initiative et continuons tous nos efforts pour améliorer la qualité de l’air dans les ports insulaires !
Fabiana Giovannini.