Lezzioni di a storia, Max Simeoni

Autunumia, 1991 – Deuxième partie

Max Simeoni
Un an avant Aleria, la parution en 1974 du livre Autonomia, après une décennie de lutte sur le terrain, reste la référence du mouvement autonomiste. Dix-sept ans après, Autonomia de juin 1991 répond à un besoin de clarification. Entre la diversification du nationalisme, les politiques d’Unione et leur rupture, les différentes politiques de l’Etat, de l’ouverture à la répression, l’affirmation de l’existence du peuple corse et de ses droits, les bases autonomistes sont jetées. Elles sont à l’avant-scène d’une Europe qui se cherche et de l’identité des Peuples qui s’affirme. Le moment est crucial où il convient de réfléchir pour une deuxième manche… Sur le long terme, l’honnêteté, gage d’efficacité, impose un effort de lucidité et de transparence. C’est ce que réalisa l’UPC en faisant l’effort de l’écriture collective de ce livre, Autonomia 1991. ARRITTI vous propose depuis la semaine dernière un retour sur son contenu. En voici la seconde partie.

 

Un programme complet

Une réelle politique européenne pour la Corse (Objectif n°1).

PIM, plan de développement régional, Feder, pour l’agriculture Feoga, transfrontalier Envireg, Valorem Énergie, STAR télécommunications et d’autres financements. Jusque-là à l’écart. Aucun travail d’anticipation n’a été fait comme cela a lieu dans les régions d’Europe.

Ex : La BEI n’est jamais intervenue, la Compagnie Corse Méditerranée sans le soutien de Bruxelles.

Donc une liaison directe Corse-Europe-un lien constant à établir. Insérer la Corse dans l’espace méditerranéen, être représentée (CEE, Conseil de l’Europe…) cela est fait pour la Polynésie pour la zone pacifique… se positionner pour être un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique. Elle dispose de l’université et de sa diaspora.

L’Europe des peuple contre l’Europe des États. Pas seulement un problème corso-français. La construction européenne dans les 12 Etats. Basques, Sardes, Bretons, Frisons, Écossais, Gallois, Valdôtains, une force politique. Ce problème global plus important depuis la fin du rideau de fer et l’ouverture à l’Est. Placé le combat au centre mais progression sur place. On ne sauve pas un Peuple par procuration.

Activer la coopération avec la Sardaigne, les deux îles ont une communauté d’intérêts.

Une politique européenne des îles. 14 Millions d’habitants : la logique d’île ignorée. Un plan avec chacune. Dérogations insulaires modulables selon les situations pour l’autosuffisance alimentaire, spéculations, etc., à étendre aux DOM et TOM. Difficile par situations locales, éloignement, etc., rôle moteur du combat Corse ? (p.99 fin du 1er envoi).

 

Une stratégie de développement.

La Corse a été rendue entièrement dépendante avec l’État jacobin colonialiste au nom des valeurs universelles. Une économie autocentrée est à créer (transports, maîtrise des échanges, fiscalité et moyens financiers par l’Agence de développement et la Banque de développement).

Maîtrise annihilée des échanges et importations favorisées. Donc revoir la continuité et l’organisation du trafic (bilan des entrées et des sorties, tarification par produit et par tonnage, Octroi de mer, des agents de contrôle régionaux. Donc modulation du prix. Cette fiscalité alimentant l’aide au développement. Les activités naissantes préservée face aux grands groupes qui alimentent le marché (Polynésie).

 

Statut fiscal. Maîtrise par la Corse autonome.

Lever l’impôt et un contrat à négocier avec l’État pour sa politique externe (Défense, politique étrangère, équilibres monétaires et le passif colonial à compenser. Dotation dite de « rattrapage du retard historique » Décolonisation transitoire et dégressive. Fiscalité, cotisations sociales sont prélevées sur le PIB et devront être regroupées pour évaluer le poids des prélèvements. Mais le droit commun européen s’impose pour l’avenir, à la Corse de faire valoir la dépendance la responsabilité de l’État français à cause de ses choix coloniaux. Mais deux principes : 1. code des investissements ; 2. dérogations suffisantes, exemple des Açores (accord entre la CEE et le gouvernement autonome, 30 % du budget de l’archipel, le Groenland autonomie interne dans l’État Danois qui s’est placé en dehors de l’Europe.

Destination de la TVA à mieux concevoir. Utile raréfaction pour les matériaux de construction et les produits agricoles. Discutables et souvent condamnables pour l’énergie, les automobiles et le tabac, sur les transports maritimes de marchandises, camping, hôtel, droits de succession sur le patrimoine foncier Arrêtés Miot.

Refonte du Statut fiscal, détaxation pour accroître les part du marché, bâtiment, travaux publics, fournitures agricoles, télécommunications, détaxation partielle des charges des entreprises et variable (Intérieur).

Patrimoine : les arrêtés Miot à moderniser, mettre fin à l’indivision (Agence foncière de la Corse selon les priorités du Schéma d’aménagement), un droit d’usufruit pour l’Office. La situation actuelle montre qu’il est réduit et parfois anti-économique. Soutien des ménages par augmentation des allocations familiales et des retraites très basses (plus de justice sociale).

Épargne pour le développement économique (Femu Quì et prévoir les capitaux Compagnie d’assurances et mutuelles).

Équilibre du budget de la Corse : recettes externes à globaliser pour rattrapage historique, à maîtriser par la Corse (actuellement par le clan) + FSE, Feoga, Feder, Objectif n°1, recettes internes compensées par l’octroi de mer), taxes parafiscales pour diminuer les nuisances du tourisme.

Ces taxes pour le développement économique diminueront au fur et à mesure du développement autocentré. •

À suivre…