A Federazione Eskolim di i sei retali d’insignamentu immersivu hà tenutu a so adunita generale stu sàbatu 16 di marzu in Brest in Brittagna. Eccu u cumunicatu datu à a stampa.
« Acteurs essentiels de la sauvegarde et du développement des langues dites régionales, les six réseaux ont fait le bilan des entraves et obstacles subis de la part de l’Éducation nationale et des autres administrations de l’État.
Tout d’abord, Eskolim souligne que l’un de ses membres, Scola Corsa, n’est toujours pas en contrat d’association avec l’État, malgré les belles paroles des ministres successifs.
Eskolim s’adressera une nouvelle fois au ministère de l’Éducation ainsi qu’au ministère de l’Intérieur afin que les premières écoles de Scola Corsa soient contractualisées dès la rentrée prochaine, toutes les conditions requises étant remplies. La Fédération ne peut que déplorer que la négociation avec l’État sur l’avenir de la Corse n’ait pas permis que cette question essentielle soit réglée.
Cette assemblée générale a été l’occasion d’un débat ouvert par le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard, en présence entre autres du député Paul Molac, de la députée Grazziela Melchior, de la sénatrice Nadège Havet et des députés suropéens François Alfonsi et Lydie Massard.
Plusieurs sujets d’actualité ont été évoqués.
La question des examens en langues régionales
Le 20 novembre dernier, la Direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’Éducation nationale a fait savoir aux rectrices et recteurs d’académie par un simple courrier que les sujets du Brevet ne seraient plus traduits en langue territoriale, comme cela se faisait depuis 30 ans. Cette situation est inacceptable pour les six réseaux, puisqu’elle vient fragiliser la tenue des épreuves du Brevet et constitue une régression sans précédents à l’encontre des langues régionales.
La région de Bretagne a demandé par une motion votée à l’unanimité le 29 février 2024 à Madame la ministre de l’Éducation nationale de revenir sur cette décision, et de permettre, comme auparavant, la traduction des sujets et des documents d’accompagnement pour les épreuves que les élèves peuvent choisir de passer en leur langue.
Les six réseaux d’Eskolim ont également souhaité que la possibilité de passer des épreuves finales écrites du Baccalauréat soit rétablie, comme c’était le cas avant la réforme de 2021. Une expérimentation afin que le Grand Oral du Baccalauréat puisse être également bilingue a été demandée.
Locaux scolaires et forfaits communaux
Les difficultés rencontrées pour obtenir les bâtiments nécessaires pour l’enseignement ont été évoqués par les différents réseaux. Eskolim a souhaité une plus forte implication des collectivités locales, et moins de zèle de la part des services préfectoraux dans certains des régions.
En revanche, l’inactivité de la plupart des préfectures pour que les communes récalcitrantes payent les forfaits communaux dues aux écoles a été évoqué. Ce point fera également l’objet d’un courrier à l’adresse du ministre de l’Intérieur, afin que des consignes claires soient données pour que les lois et les circulaires soient appliqués par les préfets. Dans la négative, Eskolim a décidé de prendre la voie judiciaire afin de faire respecter les droits des écoles.
Pour conclure l’assemblée générale, Yann Uguen, président de Diwan, a été élu président d’Eskolim. » •
En savoir plus : www.eskolim.org