Umagiu

Max Simeoni, un annu

Max Simeoni a été de longues années président du Cunsigliu de l’UPC, Unione di u Populu Corsu, parti autonomiste qui a pris la suite de l’ARC.
Voilà un an que notre fondateur Max Simeoni nous a quitté. Un an déjà, et pourtant toujours aussi présent. Sa vision de l’avenir de la Corse, des objectifs à atteindre, des moyens de lutte à s’imposer, des pièges à éviter, reste tellement prégnante. Il a tant plaidé en faveur de la voie démocratique, de la reconnaissance du peuple corse, de l’autonomie de l’île au niveau institutionnel bien sûr mais aussi au niveau de son développement, dans les faits, que ses appels à l’union, à la raison, à l’intelligence, au bon sens résonnent toujours comme il savait les marteler, chaque semaine, dans Arritti qu’il avait fondé le 8 décembre 1966.

Il aurait été empressé d’analyser la rentrée politique, la nouvelle donne sortie des urnes du scrutin législatif et de la crise de régime à Paris qui s’en est suivie. Il aurait mis en garde une nouvelle fois contre les tentatives de réapparition de la clandestinité, les rapports de forces au sein de la famille nationaliste, notre incapacité collective à répondre aux enjeux du moment.

Il aurait salué avec joie et enthousiasme la tenue de l’Université d’été de la Fédération Régions & Peuples Solidaires qu’il avait impulsée et grandement contribué à bâtir, lui qui croyait profondément aux besoins d’internationalisation de la question corse et surtout de solidarité avec tous les autres combats, dans l’hexagone, mais aussi en Europe avec tous les efforts qu’il a mis à créer et faire vivre l’Alliance libre européenne, aujourd’hui fédération de 44 partis nationalistes en Europe dont nombreux sont aux responsabilités dans leur pays.

Il se serait réjoui, lui qui avait à cœur de former la jeunesse aux difficultés d’une longue lutte de libération, de constater les aspirations et la volonté de s’engager de nombre de ces jeunes, dans les associations, les partis politiques, les initiatives de toutes sortes au sein de la société corse, notamment en faveur de la langue et de la culture, de l’environnement, de la défense de la terre, de la justice sociale, des droits des peuples.

Il aurait été heureux de voir aussi une nouvelle équipe autour du titre qu’il a fondé il y a 58 ans. Très certainement, il aurait commenté dans son éditorial de rentrée un peu tout cela, les inquiétudes, les raisons d’espérer, les résolutions à mettre en œuvre.

Arritti engage celles et ceux qui n’ont pu le faire de se plonger dans le dossier spécial que nous lui avons consacré à son décès, il y a un an*.

Notre hebdomadaire lui rend hommage en ce début de mois de septembre à travers quelques images des combats qu’il a impulsé et invite chacune et chacun, notamment les plus jeunes, à s’inspirer de ses messages.

Sempre vivu. Ripusate in pace caru Massimu. •

 

* Pour vous le procurer, écrivez à Arritti :  https://arritti.corsica/cuntattu/