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Vers un dispositif innovant pour le tourisme

Par François Joseph Negroni

 

Ces dernières semaines, une nouvelle manière de penser le tourisme aérien a été présentée par l’Exécutif de Corse et le président du Conseil exécutif Gilles Simeoni.

Il serait aujourd’hui impossible de dire que le tourisme n’est pas un axe majeur de l’équation économique de la Corse. En représentant près de 40 % du PIB, il s’agit même d’une clé indispensable. Dans l’optique d’une construction nationale harmonieuse, respectueuse du peuple et de la terre, des choix doivent être faits. Nous savons que l’idéal national ne peut pas reposer uniquement sur le tourisme, encore moins sur un tourisme de masse compressé sur les deux mois estivaux. La Corse doit être un fleuron de l’industrialisation dans des secteurs innovants comme les nouvelles technologies ou les énergies renouvelables. Elle doit également penser un système de maillage territorial mêlant un développement urbain et rural, tant au niveau médical qu’au niveau de l’accès à une administration de proximité.

Le tourisme est et restera un secteur indispensable dans le développement économique de la Corse de demain, mais il est important de repenser le modèle.

Ainsi, le dispositif novateur et innovant porté par la majorité territoriale, nommé « achat de flux passagers », permettra in fine d’attirer un tourisme ciblé, économiquement dynamique, et beaucoup plus étalé sur la saison. En effet, ce procédé d’induction de flux passagers permettra à des destinations attractives (Strasbourg, Toulouse, Nantes, Bordeaux, Milan, Rome, Francfort, Londres, Genève et Charleroi) de relier les quatre aéroports corses tout au long de l’année. En ce sens, un nombre de passagers est imposé chaque mois, pour chaque ligne, ce qui entraîne une baisse du pic de saisonnalité en juillet et août, et un flux de passagers nationaux et internationaux important lors des périodes creuses. Ce dispositif aura donc un impact considérable sur l’ensemble de la société en ce qu’il permettra un développement harmonieux, non seulement du tourisme, mais également de l’agriculture, du commerce, entre autres.

C’est dans ce sens que la Corse doit se diriger, vers un développement économique sans oublier ses racines et ses valeurs. •