Yannick Jadot candidat désigné

La campagne est lancée pour les écologistes

Avec 51 % des voix lors du vote en ligne durant lequel se sont exprimés plus de cent mille inscrits, Yannick Jadot a finalement remporté de peu la primaire organisée par les mouvements écologistes. Mais sa légitimité est incontestable désormais. Il sera un des rares candidats qui vont compter dans la campagne à venir, car l’écologie est désormais une priorité pour les français. Son soutien avéré et maintes fois exprimé au mouvement autonomiste en Corse en fait un candidat naturel pour faire évoluer les choses au sommet de l’État.

 

Lors de sa profession de foi devant les militants de Régions et PeuplesSolidaires lors de notre Université d’été de Toulon, Yannick Jadot a inscrit sa candidature à la candidature dans la tradition des accords anciens entre régionalistes et écologistes. Désormais investi officiellement, il est comptable de ces engagements, et il est le seul candidat déclaré à avoir ainsi acté un volet régionaliste dans son programme.

L’air du temps de la campagne présidentielle qui s’annonce n’est pourtant pas à la régionalisation ni aux débats nationaux sur l’organisation future des territoires, l’évolution de leurs compétences, et le renforcement de leurs identités. La vie politique française a manifestement d’autres priorités immédiates, et l’agenda médiatique est rythmé par les ténors des audimats télévisés et leurs gesticulations. Mais peu à peu le débat politique va reprendre le dessus, au fur et à mesure que les candidats développeront leurs programmes.

 

Parmi les problèmes politiques de fond qui affectent la société française, il y a le naufrage politique des régions hexagonales, manifesté par une abstention sans précédent en juin dernier – que seule la Corser n’a pas connu –, et aussi par les conditions quasi-confidentielles des élections départementales qui enlèvent l’essentiel de leur légitimité à ceux qui ont été élus à la tête des Conseils départementaux.

L’Association des Régions de France, comme tout ce que la France compte d’élus des territoires, manifeste régulièrement son opposition aux orientations étatistes d’Emmanuel Macron et de son gouvernement des énarques.

 

L’autonomie de la Corse est de plus en plus mise en avant dans ces cercles d’élus, et un des axes de la campagne sera de capter leur soutien au détriment d’Emmanuel Macron qui a accumulé un passif considérable à ce sujet, assumant totalement l’héritage désastreux de la loi Notre de François Hollande et Manuel Valls.

Dans la dernière ligne droite avant le 10 avril prochain, ce sera un des sujets-clefs du débat politique, et Yannick Jadot en sera la voix la plus forte. En Corse, comme dans tout le mouvement régionaliste en France, nous aurons tout à gagner à ce qu’il soit alors le mieux placé possible. •

François Alfonsi.